La désinhibition du vote populiste de droite puise ses racines dans la déception, l'espoir floué, l'aquoibonisme (copyright JL).
Pour les sondeurs, le vote FN est un vrai casse-tête chinois. Fut un temps où les instituts de sondages appliquaient un coefficient multiplicateur pour corriger les données brutes lorsqu'il s'agissait d'estimer les intentions de votes frontistes. En effet, par défiance ou par honte, les sondés n'affichaient que peu ce genre d'intention.
Je pense qu'aujourd'hui et plus que jamais, le vote FN se fait moins par adhésion aux idées que par un rejet de la classe politique classique. Considérant le charisme autrement plus présentable que son géniteur, en cela conforter par une respectabilité gagnée à grand renfort de médias soudain mieux complaisants, on peut imaginer que voter la fille paraît en soi moins honteux que de voter le père, même si changer d'emballage ne modifie pas la qualité des abatis.
Si les instituts appliquent toujours les mêmes corrections mécaniques des données, on peut alors espérer que les intentions de votes soient surestimés. Par contre, si il ne les utilisent plus du tout, alors on peut être sûr d'avoir le FN au deuxième tour des présidentielles.
Et pendant ce temps...
Le Président à talonnettes, qui ne voit son salut que dans un affrontement avec le FN au second tour, et sachant que l'électorat qu'il avait repris à l’extrême droite en 2007 est quasiment perdu, s'essaye à des contorsions houdinesques pour resserrer les rangs de la droite classique, d'où ses petits déjeuners entre "amis" avec l'orateur onusien aux langueurs monotones descendu du haut de son croc de boucher, avec le traître du parti de l'Empire du milieu orange ou encore le Colombo des cercles apéritivo-médiatiques.
L'Orange galant à la sauce béarnaise pourrait-il se convertir au parfum de la rose pour accéder à un trône ? C'est ce que craint aujourd'hui le lilliputien de l’Élysée.
Pour ce qui est de l'éléflamby boosté au slimfast, je l'espère vacciné de l'excès de confiance du retraité frisé de l'an 2, car la route qui s'ouvre à lui ressemble plus au Chemin des Dames qu'à une voie « royale ».
Je n'arrive pas à entrevoir, à moins d'invoquer le Dieu GOUBLIBOULGA, comment concilier les points de vue d'un rescapé du curare, avec une écomelette norvégienne, un jeune lion qui n'a qu'un seul défaut, un néo-coco ronchon, une Merkel de gauche et toute une ribambelle de joyeux trublions.
Encore heureux qu'il n'eut pas été impliqué dans les affaires de Dodo la Saumure après de folles nuits au Carlton de Lille. Grand bien lui prit de garder distance avec le sexolique plus trop anonyme.
Paradoxalement, son meilleur atout pourrait être la prise de position remarquée de l'asonognosique le plus célèbre de Corrèze.
De ce maelström sans nom, je doute que l'électeur lambda s'y retrouve, il règne une ambiance de fin de civilisation qui n'augure rien de bon.
Et, à force de prendre les gens pour des cons, ils se pourrait bien qu'ils le deviennent.
J. LURIE