De retour Rishikesh-Haridwar-Delhi par le train, nuit et brouillard, doux bercement du train qui ballotte lentement au fil des rails, parti presque à l'heure et arrivé presque à l'heure aussi...
Les deux prochaines nuits sont annoncées avec un fort brouillard sur la capitale et l'aéroport... Un site donne les nouvelles toutes les six heures : si vous êtes intéressés par la météo indienne je vous le donne :
www.imd.gov.in
L’Inde a décidé mercredi 7 décembre de suspendre l’ouverture
de la grande distribution aux multinationales étrangères.
Carrefour et Wal-Mart attendaient depuis des années un accès aux consommateurs indiens.
La classe politique et les petits commerçants s’étaient mobilisés contre ce projet.
de Colette Thomas RFI :
Un pays qui se protège beaucoup
L’économie finira par reprendre ses droits mais le compromis entre les
géants de la distribution et les autorités indiennes sera certainement
modifié après ce rejet. Il faudra amortir le choc des cultures et
protéger quelque peu les petits commerçants pour qu’ils survivent à
l’arrivée de nouvelles marchandises et de nouveaux modes de
consommation. Déjà, la chambre de commerce et d’industrie indienne a
fait savoir que ce gel de l’ouverture du commerce indien aux compagnies
étrangères était « profondément décevant ». Cette instance de
dialogue a proposé de changer le rapport de force entre les actionnaires
des coentreprises qui seront créées lorsque ce projet d’ouverture
aboutira. Les grands distributeurs étrangers ne seraient plus
majoritaires dans ces nouvelles structures. Ils ne détiendraient pas
plus de 49% de la valeur de ces supermarchés et ne pourraient pas
s’implanter dans les villes de moins de 1,5 million d’habitants.
Les campagnes de l’été 2011 contre la corruption ont montré comment
l’opinion publique indienne et ses représentants peuvent faire céder le
pouvoir. Mais par ailleurs, on sait que des groupes indiens de taille
mondiale comme Tata ont une politique agressive et vendent sans état
d’âme des produits made in India à l’étranger. C’est le jeu de la mondialisation.
Il y a peu, de grandes marques françaises de luxe se plaignaient de ne
pas pouvoir ouvrir de boutiques en Inde en raison du protectionnisme de
New Delhi. Aujourd’hui, le jour même où les grands de la distribution
voient une fois encore le marché indien leur échapper, SEB, la Société
d’emboutissage de Bourgogne, annonce son mariage avec un fabriquant
indien d’électroménager, Maharaja Whiteline. La célèbre cocotte-minute
va donc faire son entrée dans un pays où l’on connaît déjà la cuisine à
la vapeur. SEB emmène en Inde Calor, Rowenta, Moulinex. Du petit
électroménager que les épiciers de quartier pourront vendre sur leur
étal aux quatre coins de cet immense pays. « Après une entrée en Chine réussie en 2007, Seb parviendrait à s’implanter dans une nouvelle zone à fort potentiel », prédisait un responsable de l’entreprise bourguignonne avant d’avoir conclu cette joint-venture.