BRIT ROCK – pour son premier vol en solo, la force créatrice du feu groupe Oasis ne s’aventure pas trop loin du nid fraternel. 43 minutes de plaisir comprenant quelques classiques en font une sortie très réussie.
L’album commence tout en douceur avec "Everybody’s on the Run", un excellent morceau où figure un piano appuyé par des violons. Une chorale en arrière plan lui donne en outre des accents majestueux. Les prochains titres qui méritent une mention sont "Dream On" et "The Death of You and Me", aux refrains langoureux et lamentations en guise de deuxièmes voix. A noter en grande nouveauté, les trombones qui cuivrent en arrière plan ajoutent une dimension à une musique sinon peu originale.
Alors qu’on est prêt de décrocher, Gallagher et ses acolytes reviennent à la charge avec le meilleur titre de l’album. "AKA… What a life", à la sixième plage, remet les pendules à l’heure – plus rapide, faisant usage du synthé et avec des accents de guitare électrique, il accorde à l’auditeur un coup de fouet bien placé le permettant d’écouter le reste de l’album. L’album est clôturé avec le bien choisi "Stop the Clocks", une chanson calme, aux accents de Blur, qui vire gentiment au psychédélique vers le refrain, et part en vrille à la fin.
L'introspection mélancolique
En bien ou en mal, on ne peut écouter cet album sans le comparer à ce qu’a produit Oasis au fil des ans. Noel Gallagher démontre clairement ici son talent de compositeur, même s’il s’appuie un peu trop encore sur les grands succès de son ancienne ligne (des échos ingénus de "Wonderwall" surgissent à plusieurs reprises notamment). On y retrouve également des bouts de texte émanant du répertoire Oasis dans ses nouvelles œuvres. Néanmoins, Noel Gallagher’s High Flying Birds consacre plus de temps cette fois-ci à l’introspection mélancolique qu’au souci de plaire à un stade bondé – tâche qui incombait plutôt à Liam. Et le changement d’humeur fonctionne !
Pour conclure, cet album ne convaincra personne qui à la base est opposé au son d’Oasis. Mais avec quelques classiques et trois quarts d’heure de performance solide, il fera un cadeau de Noël parfait pour tout accro des Gallagher en quête d’une dose de brit rock remise au goût du jour.