Vous aimez Florence Foresti ? Vous vous tordez de rire dès que l’humoriste ouvre la bouche ? Définitivement, Hollywoo est fait pour vous. Car, le nouveau long métrage de Frédéric Berthe et Pascal Serieis (après RTT) n’est rien d’autre qu’une ode à la collègue rêvée des français (dixit les sondages), un one woman show au cinéma, un véritable festival de gags et de vannes dans les rues de L.A. Le pitch de départ, plutôt amusant, (Jeanne, doubleuse française d’une star américaine, décide de partir aux USA convaincre l’actrice de ne pas mettre un terme à sa carrière), offre de multiples occasions aux deux réalisateurs pour insuffler beaucoup d’humour dans des sujets étonnement bien traités, telles les différences culturelles notamment. D’un côté, on a la parisienne dans toute sa splendeur (râleuse, qui roule en smart), de l’autre une Amérique folle peuplée de rappeurs, de riches, et de freaks. De ces antagonismes, Hollywoo assure une belle part de rire, sans toutefois constituer la comédie de l’année (n’est pas Intouchables qui veut).
Jamel Debbouze, remplaçant Manu Payet au pied levé, lui donne la réplique, dans un registre qu’il maîtrise, très proche de ses spectacles. Le format long ne lui sied pas toujours, mais le duo fonctionne dans l’ensemble, trouvant la complicité nécessaire pour convaincre. Si le film sacrifie ses seconds rôles (un peu pourris), voire se vautre complètement sur certaines séquences (Muriel Robin, pas drôle), il parvient à toucher du doigt une justesse peu commune dans ce type de comédies : un L.A de paraître et de strass, trompeur, mais paradoxalement facile à duper. A l’instar d’Anne Fontaine dans Mon pire cauchemar, les artistes en prennent pour leur grade : l’art et la mode ne sont qu’une question de point de vue ; la culture US (ses soaps, ses prétendus prince charmant) qu’une affaire de fric. Finalement, avec son D en moins (pour le "Dream" du rêve américain ?), l’héroïne finira par trouver le bonheur avec le mec next door. Bienvenue dans le monde réel.