En rejetant les crédits du programme Jeunesse et Vie associative du projet de Loi de finances 2012, les parlementaires socialistes ont exprimé leur mécontentement à l’encontre de la politique gouvernementale menée pour la jeunesse et l’éducation populaire.
Ce budget en trompe l’œil ne correspond pas aux attentes que nous formons pour nos jeunes. En effet, si le gouvernement se glorifie d’une hausse des crédits apparente de 7,7%, celle-ci n’est due qu’aux subventions accordées au service civique. En dehors de cette action, le programme Jeunesse et vie associative a vu ses crédits dégringoler de 33% soit 44 millions d’euros depuis 2008.
Le gouvernement ne privilégie qu’un outil dont il a la maitrise directe sans pourtant lui accorder les moyens essentiels pour le rendre efficace. Ainsi, le service civique nécessiterait près de 500 millions d’euros au lieu des 108 prévus par la loi de finances pour que l’objectif d’atteindre 10% d’une classe d’âge soit réalisable.
La baisse des crédits accordés à l’action en faveur de la jeunesse et de l’éducation populaire ainsi qu’à celle liée au développement de la vie associative ont des conséquences désastreuses pour la survie même des associations. Elles assurent pourtant des missions essentielles pour les jeunes, notamment dans l’accompagnement social et le développement de leurs projets et initiatives dans les domaines économiques, sociaux, culturels et sportifs…
François Hollande, lui, a choisi de faire de la jeunesse sa priorité :
“Nous nous engageons à ce que l’Etat propose une politique ambitieuse et soutienne en amont une politique forte de développement et d’accompagnement de la vie associative. Le financement pluriannuel doit être mis en place pour permettre aux associations d’avoir une visibilité sur leur avenir tandis que l’autonomie des projets associatifs doit être promue“.