L’Observatoire rappelle à juste titre que 18 nouvelles lois pénales ont été mises en œuvre entre aout 2005 et 2010. Cette instabilité législative a durablement désorganisé le système judiciaire et carcéral français. Le taux de mortalité par suicide en prison est dramatiquement identique depuis 10 ans, pointant ainsi l’échec des plans de prévention des suicides, dont le nombre est en hausse de 12% sur les huit premiers mois de 2011.
Sous Sarkozy, les prisons françaises sont de véritables ”fabriques à multirécidivistes”. Alors que seuls 39% des détenus placés en libération conditionnelle repassent par la case « prison », près de 70% des détenus qui purgent l’intégralité de leur peine récidivent. Ce constat dramatique rappelle l’urgente nécessité d’un changement d’approche. La prison doit servir à sanctionner et à réhabiliter des individus fautifs, pas à fabriquer des individus dangereux.
François Hollande a compris la nécessité, pour accroitre la sécurité des Français, de proposer une démarche de réinsertion des individus incarcérés. Les sorties « sèches » de prisonniers déstructurés et isolés pendant toute la durée de leur détention, sont de véritables bombes à retardement. Une politique de suivi social, éducatif et psychologique des détenus doit voir le jour, pour enfin nous donner les moyens de faire reculer la récidive et la délinquance.