Les préoccupations politiques ne m’empêchent pas de lire et de vous parler de mes lectures. Et comme souvent mes lectures sortent des sentiers battus de la littérature pure!
Cette fois c’est aux nourritures terrestres, bien concrètes que je me suis intéressé.
Il ne faut pas croire que la mondialisation gastronomique a vu le jour avec les GUIDES ROUGES MICHELIN et leurs étoiles, ou bien les GUIDES GAULT et MILLAUD et leurs toques, ou encore avec le cosmopolite ZAGAT apprécié des internautes internationaux.
Pas plus qu’il ne faut penser que la mondialisation alimentaire n’est pas le fait de l’internationalisation des PIZZA HUTT, des MAC DONALD ou autres K.F.C et PAUL.
Dans son livre “LA MONDIALISATION A TABLE”, paru en septembre 2009 chez les Presses Universitaires de France, le docteur Jean VITAUX, gastro-entérologue nous propose un tour du monde de l’histoire de la mondialisation en matière alimentaire et gastronomique.
Dans une première partie, l’auteur nous emmène de la l’apparition de l’homme sur la terre à la première séparationn géographique des céréales avec le blé dans de “croissant fertile” à l’est de la Méditerranée, le riz en Chine et le mais en Amérique précolombienne.
Il nous promène ensuite dans la Rome ancienne, devenue plaque tournante de la cuisine du monde connue de l’époque, puis dans l’Europe médiévale, avant de nous faire découvrir les produits rammenés d’Extrême Orient par les grands voyageurs à travers la route de la soie ou des Amériques par les grands navigateurs.
La science, et notamment la botanique, eut son mot à dire dans la diffusion des produits et cultures nouvelles, après la vague coloniale du XIXème siècle.
Cette partie s’achève sur le constat clair de la mondialisation en matière de nutrition, de cuisine et de gastronomie, avec l’évolution des moyens de transport et de communication!
La deuxième partie du livre est plus concrète : Jean Vitaux nous invite à visiter “l’histoire de quelques produits emblématiques”.
On y découvre ainsi que certains produits alimentaires que nous croyons bien de chez nous sont en vérité originaires de contrées lointaines et qu’ils ont atterri dans nos assiettes après des détours et des méandres inattendus.
Il en va ainsi de certains légumes aussi communs que la pomme de terre, la tomate ou bien le piments ou encore l’aubergine.
D’autres produits que l’on consomme régulièrement ont pris des chemins détournés avant de devenir d’utilisation courante dans nos sociétés comme le sucre, le thé, le café ou le chocolat.
L’histoire du sel est également très intéressante à suivre, tout comme celle de la vigne.
La lecture de ce livre nous rassure sur le fait les hommes n’ont pas attendu les grandes théories économiques pour pratiquer, à notre plus grand plaisir, la mondialisation aux arts de la cuisine et du goût.
Bonne lecture et bon appétit!