Un coût de 600 millions d’euros par an
À l'heure où le pouvoir d'achat des ménages français s'ébranle, ce durcissement a de quoi faire grincer des dents. Car la mise en place du bonus écologique a eu des effets positifs en cascade. Investissements alléchants pour l'utilisateur, reprise soutenue des ventes automobiles, bénéfices indéniables sur le plan environnemental. Mais le bémol est de taille: le coût avoisinerait les 600 millions d'euros par an, et ce budget colossal dépasse de loin toutes les prévisions initiales. Il est désormais impératif pour l'État de lutter contre le déficit engendré par ce dispositif.Le barème 2012 sera donc plus sévère. Les véhicules sobres feront l'objet de primes allégées, à l'exception des véhicules aux émissions inférieures à 50 g/km, pour lesquels la prime de 5000 € restera applicable. Ce sera le cas par exemple de la Renault Kangoo ZE, la Citroën C-Zéro ou encore l'Opel Ampéra. Les véhicules les plus polluants, tels que l'Audi A8, la Porsche Cayenne ou encore la Jaguar XK, seront en revanche davantage pénalisés, avec une surtaxe pouvant atteindre 3 600 €. En revanche, il n'y aura aucun changement pour les véhicules situés dans la tranche "neutre" (émissions de CO2 entre 106 et 140 g/km).
Les constructeurs contraints de s’adapter
Les constructeurs automobiles prévoient d'adapter leurs gammes aux nouveaux challenges écologiques afin de placer leurs émissions de CO2 sous la barre des 90 g/km, l'objectif étant de pouvoir proposer des bonus attractifs et de se démarquer face à une concurrence toujours plus féroce. Dans le même esprit que la Honda civic type r et la CRV, un large éventail de véhicules hybrides et ultra performants devraient voir le jour dans les prochains mois.Les constructeurs doivent à tour prix poursuivre leurs efforts, sous peine de voir leurs ventes dégringoler. Le bonus écologique est victime de son succès et pourrait bien laisser un goût amer dans l'industrie automobile et chez les utilisateurs éco-responsables.