La colère d’Allegri, les doutes de Berlusconi : l’Italie ne suffit plus

Publié le 08 décembre 2011 par Passionacmilan

C’était un match inutile pour le classement mais force est de constater que le 2-2 décevant obtenu contre Viktoria Plzen n’est pas passé inaperçu à Milan. Tout d’abord la colère d’Allegri sur ses joueurs, qui malgré leur nette supériorité face aux Tchèques, n’ont pas obtenu les trois points à cause d’un manque d’humilité et de motivation. « On ne va pas en faire tout un fromage » pourrait-on dire. D’ailleurs Allegri n’a pas dramatisé ce résultat dérageant mais dorénavant, cela ne doit plus arriver. Tous les autres matches de la saison seront maintenant cruciaux.

Sans une bonne concentration, Milan (et n’importe quelle autre équipe) peut souffrir, peu importe l’adversaire. L’AC Milan devait tôt ou tard ressentir cet excès de confiance après avoir gagné ses derniers matches (trop) facilement. Heureusement que cela est arrivé lors d’un match qui ne valait rien mais à partir de maintenant, tous les matches jusqu’au mois de mai auront de la valeur. Le visage déçu des Rossoneri prouve que même si le match ne comptait pas pour le classement, c’est toujours décevant de ne pas gagner car une victoire « tranquinutile » se profilait.

Milan doit se montrer plus fort que son adversaire, gagner et divertir les tifosi. C’est la loi du perfectionniste Berlusconi qui pourrait ne pas avoir digéré le 2-2 à Prague, que ce soit pour la remontée dans les dernières minutes, le remplacement de Robinho et la mauvaise gestion de la possession de balle dans les dernières minutes (concept qui lui est très cher). Et puis même si le résultat n’influence pas la qualification, ce n’est pas très gratifiant d’avoir pratiquement deux fois moins de points que Barcelone et deux fois moins de buts inscrits (9 points avec 2 victoires, 3 matches nuls et 1 défaite, 11 buts inscrits, 8 encaissés), en plus d’avoir perdu les primes de victoire des matches (400 000 euros chacun). Le président tient tout cela à l’oeil et exige au minimum d’atteindre les quarts de finale. Cela dépend du tirage au sort pour les huitièmes de finale qui se déroulera le 16 décembre (anniversaire de l’AC Milan) avec les 16 équipes qualifiées :

Premiers : Bayern, Real, Barcelone, Benfica, Apoel, Arsenal, Chelsea, Inter.
Seconds : Napoli, Lyon, Milan, Bâle, Zenit, Marseille, Leverkusen, CSKA.

Sans compter Barcelone et l’Inter que Milan ne pourra pas affronter, il reste : Bayern, Real, Benfica, Apoel, Arsenal et Chelsea. Le facteur chance est donc assez important pour la suite de la saison mais aussi peut-être le futur d’Allegri… L’AC Milan reste tout de même maitre de son destin puisqu’avec quelques renforts adéquats en janvier, les Rossoneri peuvent atteindre un très haut niveau. Et si les autres renforts sont du même style que le premier, il y a de quoi se réjouir. Mais une chose à la fois…

Aujourd’hui, Milan doit oublier la Champions League et se concentrer sur le championnat. Les Rossoneri se rendent à Bologne dimanche à 15h avec l’objectif de poursuivre leur excellente série (7 victoires et 1 match nul en 8 matches, 24 buts inscrits et 4 matches consécutifs sans encaisser de but). La Juventus ne jouera que lundi soir, sur le terrain de la Roma… raison de plus pour gagner et rester 24h (ou plus) en tête du classement. De retour de Prague, les Rossoneri ont repris l’entrainement presque au complet. Aujourd’hui, Nocerino et Boateng effectueront des examens. L’Italien a senti une douleur musculaire à la cuisse lors du dernier match, il pourrait récupérer pour Bologne mais pour ne prendre aucun risque, il sera probablement épargné. Le Ghanéen, lui, souffre d’une douleur au dos mais il va mieux et devrait être disponible. D’ici dimanche, Milan devra retrouver un peu d’humilité et de la concentration (aucun doute avec les titulaires) pour éviter de répéter la prestation de Prague car même l’adversaire le plus modeste peu mettre en difficulté une grande équipe. D’ici fin mai, chaque match, chaque adversaire doit être affronté comme s’il s’agissait d’une finale. Après tout, avec Berlusconi, chaque match peut être considéré comme à élimination directe, surtout pour l’entraineur.