Le Parlement européen et les Etats sont parvenus à un compromis sur le budget alloué au programme nucléaire ITER, actuellement en construction à Cadarache. 1,3 milliard d’euros supplémentaires lui sera accordé.
La commission des budgets du Parlement européen de Strasbourg a approuvé l’accord conclu entre le Parlement et le Conseil des ministres qui permettra de financer la facture additionnelle de 1,3 milliard d’euros pour le réacteur expérimental ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor).
Depuis son lancement en 2007, ITER a vu son budget exploser pour de nombreuses raisons comme les retards de livraison ou sa construction sur une zone sismique nécessitant une adaptation de ses structures. La contribution de l’Union européenne, initialement prévue à 2,7 milliards, est désormais estimée à 6,6 milliards d’euros, dont 1,4 milliards d’euros pour le budget 2012-2013, et sera donc augmentée de 1,3 milliard d’euros.
« Je suis soulagé que les besoins financiers supplémentaires d’ITER soient maintenant couverts. L’Union européenne ne pouvait pas se permettre de perdre sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires internationaux impliqués dans le projet » s’est réjoui le commissaire au Budget Janusz Lewandowski à la suite du trilogue (réunion entre des représentants des trois institutions européennes) du 1er décembre.
45% de budget d’ITER provient de l’Union Européenne. Les 55% restants sont répartis entre les autres Etats partenaires (Etats-Unis, Corée du Sud, Japon, Chine, Inde et Russie).
Conçu pour produire 500 MW d’énergie, ITER sera le premier dispositif basé sur la fusion nucléaire. Si le projet aboutit, on pourrait bénéficier d’ici la fin du siècle, d’une énergie capable de couvrir une grande partie de ses besoins énergétiques en exploitant une ressource universelle, inépuisable et sans risque pour l’environnement, affirment les promoteurs du projet.