Anaïs Charras expose à Bourg-la-Reine (92)
Publié le 08 décembre 2011 par Onarretetout
D’un travail lent sans doute, patient, méticuleux, naissent les dessins d’Anaïs Charras. Le crayon sur le papier a des effets de délicatesse ; ce n’est pas comme la gravure qui creuse, c’est comme un voile qui caresse. L’univers d’Anaïs Charras n’est pourtant pas mièvre ; au contraire, il nous présente ces rêveries qui s’insinuent en elle, et s’exhalent dans un silence où l’angoisse joue avec l’équilibre. Chaises empilées, escaliers pris en vortex, animaux à visages humains, échiquiers, tout semble prêt à s’écrouler ; il y a des vides, des surfaces intactes, et pourtant ces vides soutiennent étonnamment les empilements, les tourbillons, les sociétés. Ça tient, même dans les ruines, même dans la vieillesse. Des murs s’ouvrent comme des fermetures-éclairs. Des voix intérieures chantent comme par effraction. Les oiseaux aux ailes poilues surveillent, nourrissent, protègent. Et tout danse.
Ces dessins sont visibles au CAEL (6 Villa Maurice) et à la galerie des Colonnes (51 bd du Maréchal Joffre) jusqu'à fin décembre.
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