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Gâteau moelleux au chocolat et betteraves rouges

Par Tellou

Je n’aime pas la betterave rouge. Il n’y a pas beaucoup de légumes que je n’aiment pas, mais la betterave, non je ne peux pas. Ce n’est même pas comme le chou de Bruxelles (limite mangeable) ou …(non je ne trouve pas d’autres légumes que je n’aime pas). Bref, la betterave rouge, c’est la limite supérieure. Le truc qui ne passe pas et dont l’odeur même me rebute. Satanée betterave. Pourtant Dieu sait si j’en ai vues et senties de ces betteraves rôties au four par mes grand-mère et mère ! C’est beau une betterave sortie du four. C’est caramélisé, c’est rouge, c’est juteux. Mais c’est pas bon. J’ai pourtant essayé plusieurs fois de manger cette satanée betterave. Une fois, une amie l’avait même très délicatement caché dans un ballotin dont tout promettait une entrée raffinée. Satanée betterave. La seule fois où elle a réussit à me séduire, ce fut en filaments frits accompagnant un risotto à l’encre de seiche et des noix de St Jacques dans le magnifique restaurant « Tante Marguerite ». Un souvenir gastronomique de pur bonheur.
Alors, vous comprendrez certainement mes réticences à cuisiner la betterave,  alors que depuis des années, je suis une grande fan du moelleux apporté par les légumes dans les gâteaux. Mais il fallait que je me lance. Le délit fut donc commis avec cette recette empruntée chez David Lebovitz qui l’a lui-même adaptée d’un livre de Nigel Slater. Mes adaptations furent à mon image : hors de question de mettre une plaquette de beurre entière dans un gâteau ! Remplacé par du labneh et du vrai fromage blanc grec. J’avais deux betteravec donc j’ai adapté les quantités en conséquence et ai obtenu deux gâteaux, l’un plus petit que l’autre. Par contre, je n’ai mis que 6 œufs au lieu de 7. (trop riche en œufs…). Au final, j’ai obtenu deux gâteaux moelleux, très forts en chocolat et pas top sucrés. Les équipes de Chéri ou les miennes les ont dévoré allègrement. Bon point donc pour ce gâteau. Quant à moi et ces satanées betterave ? Je n’ai pas été convaincue. Même si le goût de la betterave est plus que subtil : il reste présent. C’est bon, mais je n’ai pas sauté au plafond. Satanée betterave. 

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GATEAU MOELLEUX AU CHOCOLAT ET BETTERAVES ROUGES

340 g de betteraves rouges (2 moyennes), lavées, non pelées.
280g de pastilles de chocolat (70% de cacao)
85ml d’espresso chaud
380 g de beurre de fromage frais type Philadelphia
190g de farine
4 grosses CS de chocolat amer en poudre. 
2cc de levure chimique
6 oeufs à temperature ambiante. 
une pincée de sel
280g de sucre
Préchauffer le four à  160° et chemiser un grand moule à manqué ou deux petits de papier sulfurisé.
Dans une casserole couverte, mettre les betteraves à bouillir dans de l’eau salée. Elles sont cuites quand elles sont tendres. Compter 45mn environ. Egoutter puis rincer à l’eau froide. Quand ells sont suffisamment froides, les peler, les couper en dés et les réduire en purée. Réserver .
Dans une grande jatte ou une casserole, faire fonder au bain-marie le chocolat. Quand il est fondu, retirer le bain-marie du feu mais garder la jatte sur l’eau chaude. Verser le café chaud sur le chocolat. Bien mélanger. Incorporer le beurre ou le fromage frais et laisser fonder sans trop mélanger.
A part, mélanger la farine, le chocolat en poudre et la levure chimique.
Retirer la jatte du bain-marie et ajouter les jaunes d’oeufs. Mélanger brièvement puis incorporer la purée de betteraves.  Ajouter progressivement le mélange de farine.
Monter les blancs en neige. Quand ils sont bien fermes, les serrer avec le sucre. Incorporer délicatement les blancs au mélange précédent. 
Verser le mélange dans le ou le smoules et enfourner 40mn. Ne pas trop cuire : alors que les bords sont pris, le centre doit rester un peu mou. Laisser refroidir complètement avant de démouler.
Encore meilleur avec un peu de crème à la vanille…

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