Quatre petites semaines à jouer, bon dieu que le temps passe vite quand on s’amuse. Presque tous les matchs sont importants à partir d’ici et le match de Jeudi soir, même s’il risque d’être plate, aura beaucoup d’impact sur la course aux séries. Il ne faut donc pas le prendre à la légère, non monsieur.
Browns +14.5 @ Steelers -14.5
Les Ravens ont passé sur le corps des Browns la semaine dernière et les Steelers ont réservé le même sort aux Bengals. Même si les Browns ont l’habitude de venir faire la vie dure aux Steelers au Heinz Field ils n’ont pas les munitions requises cette année. Ils risquent donc fort d’être broyés par le rideau de fer. Big Ben semble en forme et le jeu au sol est de retour pour le Pittsburgh qui est en pleine course pour les séries. Les Browns ne feront pas le poids et ça sent un autre match à sens unique pour les Steelers, un score de 35-10 ne me surprendrait pas.
Le pari : Steelers -14.5
Le Parieur vous parle de la NBA…
Comme plusieurs le savent déjà, le conflit qui opposait l’association des joueurs de la NBA et le regroupement des propriétaires d’équipes est maintenant terminé et le commissaire David Stern a déposé le calendrier officiel de 66 matchs pour la saison 2011-12 écourtée. Le tout commencera le 25 décembre avec un ‘Spécial de Noël’ très enlevant pour les partisans de la ligue. Pour vous aider dans vos éventuels paris et pour vous familiariser avec les nouvelles réalités de la NBA, je vais tenter de vous expliquer brièvement les grandes lignes de cette nouvelle convention collective et comment elles affecteront le déroulement des saisons à venir.
Le partage des revenus : Dans l’ancienne convention collective, l’association des joueurs recevait environ 58% des revenus générés par les activités reliées au basketball au cours de l’année. Les fonds étant utilisés pour de multiples raisons (Fond de pension, assurance, etc…). Désormais, les joueurs recevront environ 51% des revenus et les propriétaires ont réussi a imbriquer plusieurs exceptions pour minimiser leurs pertes en cas de diminutions imprévues dans les revenues. En bref, l’association des joueurs perdra beaucoup d’argents mais les ramifications de la nouvelle convention forceront les propriétaires à dépenser plus en salaire (on va y revenir).
L’amnistie : Vous allez entendre souvent parler de cette fameuse clause d’Amnistie qui a été incluse dans les négociations. En gros, les propriétaires peuvent, au début de n’importe laquelle des saisons durant la durée de la convention collective, se libérer d’un contrat sans avoir à être pénalisé sur la masse salariale pour l’année à venir. Ils peuvent retirer le contrat des livres, payer le joueur les montants garanties qui lui sont dues, et utiliser l’espace libéré de la masse salariale pour signer d’autres joueurs sans pénalités. Chaque équipe peut utiliser cette amnistie une seule fois durant la durée de la convention collective. Il y a de nombreux débats autour des pour et des contre de cette clause mais essentiellement, les équipes peuvent racheter leurs erreurs si elles sont prêtes à délier les cordons de la bourse. Les joueurs ainsi libérés seront soumis à une enchère pour les autres équipes qui feront leurs offres et la plus généreuse ‘gagnera’ le joueur. Son ancienne équipe devra payer la différence entre le nouveau salaire et l’ancien salaire du joueur (pour éviter les situations de ‘double dipping’ comme dans la NFL avec le système de Waivers où un joueur non réclamé et ensuite signé reçoit deux salaires.)
La durée des contrats et les échanges : Les propriétaires ont gagné leur point ici en diminuant la durée maximale des contrats et surtout les montants maximums alloués. Les détails sont très fastidieux mais en gros, les contrats ne dépasseront pas 5 ans, les augmentations annuelles ont été réduites et les salaires maximum seront calculés en fonction de l’expérience du joueur et de son temps avec l’équipe (Bird Years). Ce qui est important de savoir ici c’est que les ‘sign & trade’ ne seront plus aussi simple à réaliser dans la nouvelle convention (Comme Carmelo Anthony l’an dernier ou Chris Bosh) et que les joueurs devront sacrifier beaucoup d’argent s’ils veulent signer comme agents libres pour une nouvelle équipe (voir Chris Paul l’été prochain). Les propriétaires voulaient maximiser leurs chances de conserver leurs joueurs vedettes même s’ils sont dans un petit marché (et un peu imiter le système des Sûrs qui ont toujours été capable de conserver Tim Duncan). Aussi, un joueur qui est échangé à une nouvelle équipe et qui est libéré ne pourra plus rejoindre son ancienne équipe après 30 jours comme auparavant évitant ainsi les ‘money dumping’ que nous avons vus trop souvent par le passé.
Le plafond et le plancher : Les équipes devront augmenter leur plancher salarial à partir de cette année et ce de façon progressive, augmentant l’action sur le marché des joueurs autonomes. Le plafond sera toujours flexible sauf que la structure de la ‘taxe de luxe’ a été modifié et sera progressivement augmenté jusqu’à 400% de taxation sur les dollars dépensés en surplus. Ça semble beaucoup mais c’est le dernier échelon de la taxe, la plupart des équipes se limiteront à payer du 100% ou 200% sur les salaires en trop. Mais une équipe (disons les Lakers) qui souhaitent mettre 100 millions sur la table pour sa masse salariale pourra le faire mais sera pénalisée en conséquence et l’argent sera redistribué selon le partage des revenus établi par la ligue. Ces modifications aideront surtout les vétérans qui signent pour le ‘mid-level exception’ des équipes qui se bataillent une place en série. Ce plafond flexible offrant une meilleure flexibilité et donc de meilleures salaires pour ces vétérans qui jouent sur des contrats à petite durée.
Tout le reste : L’entente est bonne pour dix ans avec des options mutuelles de briser le contrat après 6 ans. Les recrues verront leur salaire réduit mais des super-vedettes (comme Derrick Rose) pourront signer des extensions plus lucratives plus tôt dans leur contrat de recrue.
Comme vous le voyez la structure en tant que tel du jeu n’a pas été affectée (un peu comme dans la NHL il y a quelques années) mais toutes les ramifications financières auront des impacts réels sur la ligue, surtout pour les plus petites équipes qui n’ont pas les télédiffuseurs comme LA ou New-York pour remplir les coffres. D’ici deux ou trois ans une certaine forme de parité sera envisageable dans la NBA qui, pour l’instant, est très ‘top heavy’ dans la mesure où les 6-8 meilleures équipes vont toujours dominer le reste de la ligue qui se contente des joueurs qui ne sont pas des superstars.
Pour ce qui est des paris, seulement le Heat à 2 pour 1 représente une cote ‘risquée’ à savoir qui gagnera le championnat. Toutes les autres équipes sont au-delà du 6 pour 1, donc il y a de l’argent à faire si vous êtes informés. Personnellement, j’ai misé sur le Heat et le Thunder (à 8 pour 1) pour faire la finale de la NBA et j’ai trouvé un ‘longshot’ avec les Grizzlies à 15 pour 1. Les cotes vont drastiquement changée après le début de la saison, donc faites vite.
Aussi, TVA Sports nous annonce qu’ils diffuseront des matchs de la NBA cette année, en français, avec Paul Rivard à l’animation et Pascal Jobin à l’analyse. C’est une excellente nouvelle pour les partisans de la NBA qui pourront suivre les activités des Raptors (surtout) ainsi que plusieurs matchs à grandes écoutes des Lakers, des Celtics, des Bulls ainsi que des séries éliminatoires. Donc vous n’avez plus de bonnes raisons de ne pas suivre les activités de la NBA.