Trop longtemps qu’elle se faisait trop rare à mon goût. Ces derniers jours sont l’occasion d’un retour flamboyant pour Elsa Zylberstein : La fabrique des sentiments, qui marche bien en salle depuis le 6 février et Il y a longtemps que je t’aime qui sort sur les écrans le 19 mars. Alors que sont déjà annoncés le prochain Raoul Ruiz qu’elle a retrouvé pour la quatrième fois et Venus et Appollon de Tonie Marshal.
Elsa Zylberstein a la particularité d’avoir tenu le rôle principal de l’un de mes films cultes : Mina Tannenbaum de Martine Dugowson, l’une de ses réalisatrices fétiche qui lui a proposé 3 beaux rôles.
Dans Mina Tannenbaum, elle porte avec Romane Bohringer un film doux amer qui suit l’histoire de deux amies, de l’adolescence à l’âge adulte. Je ne sais pas comment je m’étais retrouvé dans la salle en mars 1994, certainement pas pour Romane qui m’avait exaspéré dans Les nuits fauves, ni pour l’histoire qui n’était pas faite pour moi à première vue. Je me souviens en revanche du coup de foudre pour Elsa, sa façon unique de laisser ses yeux s’embrumer, son ton de voix inimitable et de la façon dont le film m’a embarqué dès la première seconde. A ses côté, Romane valait vraiment beaucoup mieux que ce que j’avais pensé et Florence Thomassin nous délivrais une de ces prestations dont elle seule a le secret.
J’ai longtemps cru que c’était un film de filles, que ce coup de foudre était un peu bizarre. J’ai découvert depuis que c’était un film culte pour beaucoup même si on en parle peu.
A part Modigliani, L’homme est une femme comme les autres et Monsieur N., sa carrière éclectique n’avait pas rencontré assez de grands films, les deux derniers semblent y remédier, il me tarde de les voir.