2005 - "Je vais bien ne t'en fais pas » cartonne. Tandis que la chanson "Lili" du groupe Aaron passe en
boucle, la jeune actrice du film, répondant au nom de Mélanie Laurent, fait la "une" des magazines et enchaîne les rôles, jusqu'à en décrocher un dans "Inglorious Bastard" du prestigieux
Tarantino aux côtés du non moins prestigieux Brad Pitt.
Mais le conte de fées cafouille. Mélanie Laurent, que tout destinait au décollage foudroyant, a des ratés. En moins de deux, l’idole perd de l'altitude, et il devient presque audacieux
d’affirmer qu’elle n’est pas si mauvaise que ça. Dès lors, tout s'enchaîne. Les bourdes se succèdent. Un album avec Damien Rice la précipite dans la catégorie des actrices-françaises-agaçantes-qui-ne-savent-pas-chanter-mais-qui-l’assument. Une vidéo fait le buzz, où on la voit, toute de Sandro et de Maje vêtue, se plaindre de la haine qu’elle suscite. Et
maintenant son film, "les Adoptés". La comédienne d’à peine 29 ans est désormais réalisatrice : ce n'est pas ce qui va lui rendre la faveur du public. Ce premier long-métrage nous la montre
en bobo qui en veut à sa sœur d’avoir raté le brunch du dimanche parce qu’elle a trouvé
l’amour et pas elle. Jolie mise en scène (la cinéaste débutante s’est entourée d'une bonne équipe, dans le genre clip), mais trop de clichés, de références à des auteurs anglo-saxons
(Mélanie s’y connaît en littérature), de décors de sitcom et de dialogues de fifille. Ultime erreur : l'actrice, Marie Denardau, inconnue au bataillon, qui ensoleille par sa justesse et sa
fraicheur toute la première partie du film. Mélanie n'aurait pas dû se montrer à côté d'elle. Il y a des risques à ne pas prendre.