C’était il y a seulement un peu plus de deux ans et pourtant les images de l’USAP championne de France semblent être vieilles d’une éternité…
Une déroute sportive sans fin !
USAP championne de France, des images d'une autre époque !
Désormais le mythique club sang-et-or va devoir lutter pour éviter la relégation en Pro D2, premier effet d’un Top 14 Orange où le niveau entre les équipes est de plus en plus homogène. Vous n’osez pas y croire ? Et pourtant, c’est une réalité, l’USAP pointe actuellement à la douzième place devant le Biarritz Olympique qui est sur une pente ascendante et devant leurs bourreaux du week-end le LOU qui n’avait pourtant eu que 4 jours pour se préparer au match. Jacques Delmas a été limogé, mais l’électrochoc escompté n’a pas eu lieu. Les Catalans recevront dans 15 jours une équipe bordelaise aux dents longues. Le club qui a bénéficié de 7 réceptions à domicile lors des matchs ‘aller’, n’en aura que 6 pour les matchs ‘retour’.
Sylvain Deroeux, nouveau messie du club ? Il faut le souhaiter !
Sylvain Deroeux : l’homme de la situation ?
Pendant ce temps-là, le président Paul Goze continue sa petite salade est a placé l’ancien joueur du club Sylvain Deroeux à la Coordination sportive du club. Ancien troisième-ligne du PUC et de l’USAP, Sylvain Deroeux s’était surtout occupé d’affaires extra-sportives depuis sa retraite notamment en devenant le Président de Provale, le syndicat des joueurs professionnel et en devenant l’un des hommes forts de la marque de prêt-à-porter rugbystique Otago. La décision de Paul Goze de placer à un poste stratégique un homme qui est donc resté éloigné pendant plusieurs années des terrains peut laisser perplexe.
Une gestion d’amateur !
Paul Goze
Héritant pourtant d’une machine à gagner (1 titre de champion, et deux saisons régulières terminées à la première place), l’homme fort du rugby catalan semble avoir multiplié les décisions hasardeuses qui pourraient être fatales pour le club : Azema, Nathan Hines, Cusiter, Burger ou encore Jacques Brunel, autant de joueurs ou entraîneurs qui sont partis du club alors que leur contrat couraient toujours sans ne jamais la moindre indemnité ! Paul Goze a choisi de lancer des jeunes du centre de formation plutôt que d’aller chercher des joueurs confirmé. Décision courageuse, mais qui malheureusement n’est pas aujourd’hui productive, les jeunes tardent à montrer ce qu’on attendait d’eux et on peut légitimement se demander s’ils ont vraiment le niveau pour jouer le Top 14. Alors bien sûr, tout n’est pas noir dans la gestion de l’ancien deuxième-ligne, le match à Barcelone fut un succès et c’est lui qui a réussi à faire venir Dan Carter au club. Combien de sponsors d’envergure ont suivi ? Combien d’entrepreneurs barcelonais ont investi dans le club nord catalan ? Le club va devoir renégocier l’année prochaine des contrats importants comme ceux de Maxime Mermoz, Jérôme Porical, Damien Chouly et Guilhem Girado. Que des JIFF qui attirent les clubs qui jusqu’à présent avaient investit dans « de l’étranger » ! Il n’y a pas de morales dans les affaires et Paul Goze risque de l’apprendre aux dépend de son club fétiche.
Comme solution des rumeurs, toujours des rumeurs !
Comme solutions, il n’y a que des rumeurs… Comme celle qui voudrait que Marc Lièvremont revienne au club à la tête du sportif. Pourquoi pas ? Sa dernière expérience comme entraîneur de club fut fructueuse. On parle ici et là d’un possible mécène qui serait prêt à racheter le club, comme presque tous les autres clubs du Top 14 Orange en ont un. Mais pour l’instant ce mystérieux investisseur est resté étrangement bien discret. En tout cas, il faut souhaiter la réussite de Paul Goze car la descente de Perpignan en ProD2 serait dramatique pour le rugby tant ce club est atypique.
Lourdes, Graulhet, Mont-de-Marsan, Béziers, … Perpignan rejoindra-t-il la liste des grands clubs qui finissent bien par mourir un jour ?