« Il avait un tout petit zizi et un gros cul, le père Ubu » (Dick Annegarn)
Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Ce soir, le Quartz, scène nationale brestoise, accueille une représentation d’Ubu enchaîné d’Alfred Jarry. Mais au fait, est-ce que vous connaissez Ubu ? Non ? Je vais vous la décrire brièvement, alors…
Ubu est bête : il est ignare, il sait à peine aligner deux mots en français, il se laisse prendre dans des pièges grossiers.
Ubu est méchant : il est égoïste, n’a aucun scrupule à agresser les autres, aussi bien physiquement que verbalement.
Ubu est avide : la seule chose qui l’intéresse, c’est se remplir les poches de « phynances », quitte à faire n’importe quoi – tourner dans une pub, par exemple.
Ubu est hypocrite : il fait passer pour justes ses actes destinés exclusivement à assouvir sa soif d’argent et présente comme une révolution le coup d’État qui l’amène au pouvoir.
Ubu est prétentieux : son ego surdimensionné l’amène à se montrer partout où il y aura un maximum de gens pour le voir et à donner son avis sur tout, même (et surtout !) quand il n’a rien à dire.
Ubu est moralisateur : adepte du « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », il donne à tout le monde des leçons qu’il se garde bien d’appliquer et se fait le héraut de beaux principes moraux dont il est indigne.
Bref, on se demande vraiment pourquoi, dans la représentation dont je vous parlais en introduction, le rôle d’Ubu a été confié à Éric Cantona… Allez, kenavo !