Une baisse d’un dixième de point va entrer en vigueur l’an prochain.
Ce n’est pas un canular.
Mais ce n’est pas pour tout le monde !
Seuls en effet sont concernés les affiliés dépendant de la Sécurité Sociale en Alsace-Moselle.
En effet, ce régime dépend encore du droit local, car mis en place pendant l’annexion de ces régions à l’empire allemand, à la fin du XIXème siècle, et qui est resté en vigueur.
En contrepartie d’avantages conséquents (taux de remboursement normal à 90 % au lieu de 70 % pour le régime général, délai de carence réduit voire inexistant) la cotisation de base des affiliés supporte une majoration de 1,6 % par rapport à celle des « Français de l’intérieur ».
Or, ce régime, plus favorable aux salariés que le régime général n’en est pas moins excédentaire depuis deux ans, ce qui a conduit son conseil d’administration paritaire de décider de porter cette sur-cotisation de 1,6 % à 1,5 %.
Les gestionnaires de notre régime général de Sécurité Sociale ne devraient-ils pas s’inspirer de l’expérience de nos marches de l’Est, dans un premier temps pour réduire le déficit actuel, voire même, plus tard, pour générer également des excédents ?
Ou faut-il en déduire que les peuples de cette France du Nord Est, inspirés en cela de leurs voisins Germains ou Helvètes, et comme le laissent croire les traditions, sont plus travailleurs, plus robustes, moins tire-au-flanc que ceux d’ascendance gauloise ?
L’auteur de ces lignes, natif de cette région et un temps bénéficiaire de ce régime de faveur n’a, il est vrai, « bénéficié » que d’un arrêt-maladie d’une semaine pendant plus de trente années de vie professionnelle et, donc de cotisation !
Pour rendre encore plus jaloux les non-Alsaciens Mosellans, il faut préciser que ce droit local leur accorde des jours fériés spécifiques : le vendredi-saint et le 26 décembre, jour de la fête de Saint Etienne, qu’il est bien plus favorable aux salariés en matière de travail dominical et de clause de non-concurrence, et qu’il touche nombre de domaines, dont notamment les cultes (les prêtres, rabbins et pasteurs sont payés par l’Etat), le foncier, les associations, l’artisanat, la justice, etc… (Voir le site de l’Institut du Droit Local Alsacien Mosellan : www.idl-am.org).