Voici donc 10 tendances, qui rejoignent celles déjà évoquées par IDC et Gartner, autour des grands thèmes du mobile, du cloud computing, des médias sociaux...
- Les données deviennent "liquides", une expression qui veut illustrer le fait que l'information s'infiltre dans toutes les activités, pour lesquelles elle devient rapidement critique, et qu'elle doit donc être activement gérée, partout, et protégée.
- La "consumérisation" de l'informatique explose et dépasse largement les premiers mouvements d'intégration des appareils personnels (mobiles, en particuliers) dans le périmètre du Système d'Information (avec les initiatives BYOD - "Bring Your Own Device"). Les réseaux sociaux, les services dans le cloud, sous toutes leurs formes, la ludification... vont également faire une entrée fracassante dans l'entreprise.
- Ce mouvement va s'accompagner d'un transfert du point d'attention des projets informatiques de la conception des interfaces graphiques à la qualité de l'expérience utilisateur dans l'utilisation des solutions mises à disposition des collaborateurs ou des clients. Autrement dit, il faut passer d'une logique de maquette d'écrans à une gestion "globale" des interactions de l'utilisateur.
- Le commerce électronique s'étend sur le mobile et les médias sociaux, jusqu'à représenter 20 à 30 % du volume total des transactions.
- La virtualisation devient virale : après les serveurs et le stockage (où l'effet en est peu visible pour les utilisateurs), les technologies de virtualisation vont investir le poste de travail, le mobile, les données personnelles... Ce qui sera un exercice difficile pour le DSI (en matière de sécurité, notamment) ouvrira aussi de nouvelles opportunités aux collaborateurs, par exemple en leur permettant de retrouver leur environnement de travail à l'identique (quasiment) sur tous leurs appareils.
- Le cloud devient opérationnel et, après les discussions théoriques et les expérimentations, les préoccupations concernent désormais l'implémentation, l'administration et la sécurisation.
- Les relations avec les directeurs financier et marketing se renforcent, pour l'un en raison de la pression persistante sur la maîtrise des coûts, et pour l'autre, du fait de l'importance croissante des technologies dans le métier du marketing. Le DSI devra choisir entre compétition et collaboration avec ces deux partenaires.
- La croissance interne et externe s'intensifie et tire les stratégies dans deux directions opposées : l'optimisation des processus internes et la contribution à l'augmentation des revenus de l'entreprise. Les équipes informatiques auront-elles les moyens et les compétences pour mener ces deux chantiers de front ?
- L'économie globale est en mauvaise posture et le DSI devra nécessairement ré-examiner sa stratégie, notamment à la lumière des "méga-tendances" du mobile, du cloud, des médias sociaux, de big data, de la consumérisation.
- La pertinence du DSI est à nouveau en question et celui-ci va encore devoir prouver la valeur qu'il apporte au business de l'entreprise pour conserver le pouvoir et l'influence acquis au cours de la décennie écoulée.