La solution du Politiqui n°13 était Adolf Eichmann. La photographie date du 11 avril 1961, le jour même de l'ouverture de son procès à Jérusalem, il est soumis à un examen médical.
On ne peut en quelques lignes retracer l'itinéraire de ce rouage de la machine de mort nazie... Etudiant médiocre, représentant de commerce, il trouve dans le parti nazi le moyen de faire carrière, notamment en intégrant sa police politique. Il traite si bien les "affaires juives" qu'il est promu. En 1942, il participe à la conférence de Wannsee qui planifie ce que les Nazis nomment la Solution finale...
Après la guerre, il est parvenu sans trop de mal à se réfugier en Argentine... où le Mossad l'enlève. Il est condamné à mort pour crime contre l'humanité à l'issue d'un premier procès. En mars de l'année suivante, l'appel confirme le premier verdict. Il est pendu le 1er juin 1962.
Hannah Arendt couvre à l'époque le procès pour le New Yorker. Ses articles suscitent la polémique en Israël. Arendt essaye de comprendre comment cet homme qui est sans relief, ni fou, ni pervers en vient à laisser de côté toute valeur morale.... Elle forge le concept de "banalité du mal", lequel était évoqué à demi-mot dans la question de ce Politqui. Ce qui a peut-être aidé Malavita à trouver la solution, ce dont nous le félicitons.
Pour les autres, nous tâcherons de trouver quelque chose de plus facile pour la prochaine fois.
Source de la photographie publiée dans le Poliqui n°13 (c'est la même que les deux dernières fois, le service documentation ne s'est pas trop foulé...) : "Keystone, 60 ans de grands reportages"(Filipacchi, 1987) p. 95.