Sons of Anarchy // Saison 4. Episode 14. To Be, Act 2.
SEASON FINALE
Après une première partie très posée, Sons of Anarchy tient ses promesses dans un season finale magistral. En effet, l'interaction entre les diverses personnages sans compter les belles petites
surprises comme la révélation que j'attendais pas du tout : le Cartel (incarné par Danny Trejo et Benito Martinez) est en fait un groupuscule de la… CIA. Il fallait le faire. La CIA cherche à
coincer les irlandais, voilà pourquoi ils sont là. Bref, c'était donc un twist surprenant et d'autant plus intéressant que la série nous offrait. Passionnant je dirais même. On laissait l'épisode
précédent avec Jax qui avait la lourde tâche de dire les derniers mots de Clay en le tuant. Forcément, il ne meurt pas et c'est pas surprenant : qui aurait pu croire au début de la saison que
Kurt Seller allait se séparer de Ron Perlman quand même ? Même les producteurs auraient dit non. Tout ça pour dire que même si c'était prévisible, le déroulement ne l'est pas et surtout, on n'a
aucune idée du comment Clay va retourner à sa vie une fois qu'il sera hors de son lit d'hôpital.
Cet épisode joue énormément sur les scènes de dialogues entre les personnages et pour des scènes de dialogues elles sont très intenses. Je pense notamment au face à face ultime entre Jax et Clay.
On s'y attend pas forcément, mais c'était très intense. J'ai eu le souffle coupé. La scène a un truc en plus, et ce petit truc est si bien mené qu'on est emporté. Les personnages sont vrais, et
c'est ce côté réaliste qui leur donne encore plus de crédibilité. On aura une autre scène de cette excellence par la suite dans un petit tête à tête aussi cruel que jouissif entre Tara et Jax. En
effet, ce dernier dit adieu à sa femme à qui il demande de partir afin d'être hors de danger. Et même si encore une fois on sait pertinemment que Tara ne va pas quitter la série comme ça, on ne
peut s'empêcher de croire à ce que le scénario veut nous dire. J'arrive pas à me détacher de la série, donc j'ai du mal à ne pas croire. On a déjà tellement eu de retournements de situation, de
personnages tués, de trucs WTF, que Sons of Anarchy est devenue un objet culte imprévisible.
Mais cet épisode joue aussi avec les nerfs du téléspectateur. Depuis le début on suit l'enquête de Potter sauf que finalement, son enquête est tuée dans l'oeuf par la CIA qui est
derrière le Cartel. Ce twist surprenant permet donc à l'épisode de reprendre sur des bases neutres, et de faire table rase du passé de la saison. Forcément, cela crée une très grande frustration
du téléspectateur (moi y compris). Je me suis dit : on nous a bien berné quand même. Potter va se donner tout de même une mission, faire exploser le projet immobilier à la figure des hautes
sphères de Charming. C'était marrant son entrée au comité municipal. Mais inutile certes. Du côté du deal avec les Irish Kings, forcément, comme ils ne veulent négocier qu'avec Clay, cela
complique la situation mais surtout, Jax ne peut pas le faire capoter car sans ce deal, la CIA va faire en sorte de faire tomber tous les Sons. Jax est donc condamné en quelque chose à rester à
Charming.
Au final, ce season finale reste un tantinet décevant car il ne permet pas à l'intrigue de toute la saison de prendre une forme de climax explosif. Bien sûr, la dernière scène de l'épisode, sur
ce morceau des Rolling Stones, "House of the Rising Sun" (plus connue en France sous le nom Les Portes du Pénitencier") était excellente quoi que facile. Mettre Jax à la place de président est à
mon sens quelque chose de trop facile, il aurait peut être fallu corser la tâche. Surtout que le parallèle de la dernière image avec son père et sa mère était tout de même très tiré par les
cheveux. Sons of Anarchy reste excellente, mais j'attendais sûrement un peu trop de ce dernier épisode de saison. Il faut dire que la saison 4 était excellente, et très bien menée depuis ses
débuts alors ce twist précipité n'était pas la meilleure stratégie à adopter. Mais malgré cette déception, j'ai pris mon pied.
Note : 8/10. En bref, très bon épisode, frustrant pour son twist.