La Couleur des Sentiments

Retour aujourd’hui sur La Couleur des Sentiments, le tout premier film de Tate Taylor basé sur le best-seller The Help de Kathryn Stockett. Le casting est majoritairement composé de femmes et réunit notamment Emma Stone (Skeeter), Viola Davis (Aibileen), Octavia Spencer (Minnie), Bryce Dallas Howard (Hily) ou encore Jessica Chastain (Celia). Quant à l’histoire, celle-ci prend place dans la petite ville de Jackson, Mississipi, durant les années 60. Trois femmes que tout devait opposer vont nouer une incroyable amitié. Elles vont être liées par un projet secret qui les met toutes en danger, un livre qu’elles préparent et qui remet en cause les conventions sociales les plus sensibles de leur époque. De cette alliance improbable va naître une solidarité extraordinaire. A travers leur engagement, chacune va trouver le courage de bouleverser l’ordre établi, et d’affronter tous les habitants de la ville qui refusent le vent du changement.

Encore une fois, au départ, j’ai regardé principalement ce film pour la présence d’Emma Stone au casting et au final, je ne regrette absolument pas car j’ai vraiment passé un bon moment. Je dois dire qu’il m’a d’ailleurs beaucoup fait penser au film Le Secret de Lily Owens de part les similitudes d’époque et de thème. Cependant, j’ai tout de même préféré celui-ci que je trouve un peu supérieur à tous les niveaux. Tout d’abord concernant le scénario qui est beaucoup plus abouti et surtout nettement moins convenu. L’époque est également parfaitement représentée et on a, du coup, aucun mal à imaginer dans quel contexte vivent ces bonnes. Ce qui nous permet de rentrer directement dans le film et c’est tant mieux. Mais ce que j’ai peut-être le plus aimé ici par rapport à l’autre, c’est que les personnages étaient particulièrement authentiques de par le fait qu’ils n’étaient pas épargnés. Effectivement, avant le retour de Skeeter, personne ne semble se soucier des conditions dans lesquelles vivent ces bonnes et ce qu’elles doivent endurer chaque jours comme violence physique ou verbale. Et pourtant elles ne s’apitoient jamais sur leur sort.

En ce qui concerne le casting, je dois dire que j’ai été globalement séduit par l’ensemble des actrices si ce n’est peut-être Bryce Dallas Howard avec qui j’ai vraiment du mal. Je la trouve toujours assez désagréable et c’était malheureusement encore le cas ici. Même si je dois reconnaître qu’en l’occurrence, son personnage était tellement détestable que ça n’a pas aidé. Mais pour les autres c’était franchement pas mal. A commencer par Emma Stone à qui je ne vois de nouveau rien de significatif à reprocher. Pareil pour Viola Davis qui incarne parfaitement cette femme courageuse tellement dévouée aux enfants qu’elle élève. J’ai également été plutôt touché par l’interprétation de Jessica Chastain que je n’avais vu auparavant que dans The Tree of Life, un film tellement spécial que j’avais beaucoup de mal à me faire une idée de son potentiel. Je suis donc un peu rassuré à son sujet après ce film. Mais je dois dire que celle qui m’a le plus impressionné est sans aucun doute Octavia Spencer que je me souviens avoir vu dans plusieurs films sans jamais pour autant retenir son nom. Sa prestation était absolument génial, à la fois drôle et émouvante.

En conclusion, La Couleur des Sentiments est un film que je recommande sans aucun problème tant il m’a convaincu. En effet, c’est typiquement le genre de film que j’affectionne car il est capable de nous faire rire et de nous émouvoir en même temps grâce au casting et au contexte historique si justement retranscrit. Qui plus est, on ne voit pas du tout le temps passé alors que le film dure quand même plus de deux heures, ce qui constitue souvent un gage de qualité. Bref, si vous ne l’avez pas encore vu, n’hésitez pas, il vaut clairement le coup.