Armelle Leroy, spécialiste de littérature pour enfants et Laurent Chollet, historien et éditeur en sont les auteurs. Ils ont surtout réuni une fantastique documentation illustrée de publicités, objets emblématiques, tracts, photos ..qui m’ont aussitôt transportée dans mes années de petite fille.
La question à poser est sans doute le pourquoi de cette délectation à retrouver ces images, cette ambiance du temps lointain où nous n’avions pour souci que celui de réussir à l’école, parce que pour nos parents, il était évident que, pour s’en sortir, il fallait avoir le bac, par exemple. Ce qui donne aujourd’hui le succès de tout ce qui est ou apparaît comme « vintage » ? Autrefois, on regrettait « l’Âge d’Or », ce sentiment n’est donc pas nouveau !
Une époque où tout était si simple. A part la guerre en Algérie, où les grands frères ou futurs gendres passaient jusqu’à 36 mois de service militaire obligatoire. A part la crise du logement, que les spécialistes de la construction de cités immenses préfabriquées peinaient à résorber. Un temps où l’on dénombrait plus de 4000 morts sur les routes, alors qu’il y avait tellement moins de véhicules …
Intéressante à cet égard, la statistique donnée en introduction : l’évolution du prix de la baguette de pain. Il passe de 212 F. en 1955 à 277F. en 1960 et 338 F. en 1965. La place de cinéma coûte 1F. en 1955 et 3 F. dix années plus tard. Cela donne une idée d’un temps où l’inflation régnait en maître, et où nos gouvernements commençaient à s’endetter consciencieusement. Un rappel : au début de 1950, il n’y avait en France que 3974 postes de télévision. Mes parents en étaient équipés depuis 1948.
C’étaient de folles années de reconstruction, de surchauffe et de plein emploi, d’optimisme et de créativité dans tous les domaines. La semaine faisait 48 heures et on pouvait se payer une voiture – une Dauphine Renault – pour découvrir l’Italie ou l’Espagne.
Ah, les bons souvenirs !
50/60, aux éditions "Hors collection", 112 p. 21€