
Ils ambitionnent pourtant d’avoir conçu un livre éducatif pour les enfants de 8 à 80 ans (on comprend la référence subtile au traditionnel 7 à 77 ans). Ce n’est pas que j’apprécie uniquement le scolaire ou l’académique, mais le décalage à ce point m’a fait grincer. Vous me direz que je suis peut-être insensible à l’humour (néerlandais) des auteurs pour qui le mot sérieux signifie sans doute ennui.
Alors rien d‘étonnant à ce qu’ils apprennent à leurs lecteurs à dire des mots stupides dans toutes les langues, à ce qu’ils proposent le jeu des sales mots (pipi, crotte, caca, cul etc … p.14), qu’ils incitent à jouer avec la nourriture, et qu’ils fournissent un guide pour faire des bruits de pets à l’aide des aisselles (p.114).
On pourrait prendre tout cela au second degré, apprécier quelques tournures comme l’allitération de leur questionnement, en page 13 : Qu’est-ce qui a foiré dans la forêt ? en passant sur la vulgarité du vocabulaire. Plonger avec délice dans le fouillis typographique et l’univers graphique particulier de l’ouvrage, ce qui me parait réaliste pour des amateurs de mangas. S’extasier sur le versant moderne et original. Mes yeux n’ont pas la formation requise. Ils se perdent déjà dans la double page du sommaire :

Le petit bricoleur, 129 pages d’activités par Sauerkids, Ankama Jeunesse, septembre 2011
(cliquer sur la couverture pour ouvrir la page correspondante au livre sur Babelio)