Présentation de l’éditeur :
» Maman est morte, je suis maman, voilà, c’est simple, c’est aussi simple que ça, c’est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c’est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c’est là qu’elle est, c’est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu’elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d’enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. «
Mon avis :
C’est un moment très particulier de sa vie où elle est confrontée à un bonheur inouï qu’est sa grossesse et une terrible épreuve dont elle ne sait pas vraiment comment faire face avec le cancer de sa mère. Comment réagir quand 2 émotions si complexe et opposé se rencontrent ?
Elle ne peut s’empêcher d’avoir un sentiment de bien être et d’épanouissement personnel avec sa grossesse alors que sa propre mère est en train de mourir. La narratrice nous livre ses envies de femme enceinte avec beaucoup de sincérité, elle nous livre ses peurs et ses souvenirs d’enfance.
C’est finalement un bel hommage qu’elle rend à sa mère, qui, loin d’avoir été parfaite reste sa mère.
Un livre émouvant où tous les sentiments se mélangent. Entre compassions, tristesse et bonheur son livre m’a quelque peu chamboulé.
J’ai adoré sa manière d’écrire. Ce style rapide. On dirait qu’elle met sur le papier toutes ces pensées au fur et à mesure, ce qui rend son histoire plus vraie, plus poignante, plus humaine. Un style naturel mais remplit d’intelligence, d’humour et à la fois très émouvante. Sa rapidité d’écriture et de ponctuation nous tiens en haleine et rend son récit frais et colle complètement à son état d’esprit.
Extraits :
La première phrase :
« Elle croit que je suis sa mère. Ça me fait peur, cette confiance qu’elle met en moi. »
La phrase d’intro :
» J’ai le nez bouché, la gorge sèche et mal aux dents, et au ventre, et au pied et à maman «
L’avis de la presse :
Le magazine littéraire
« La romancière n’a pas son pareil pour transformer la peinture de la joie paniquée qui la submerge en prouesse comique. »
Interview de Justine Lévy : un roman poignant sur sa mère
A découvrir bientôt du même auteure : Rien de grave
Photo de Justine Levy : Tom Watson