Coup de foudre et crise cardiaque dans le hall de l’ABC, passage Darcy à Dijon…Boum,boum,Fabien Lédé,l’artiste amoureux fait battre les cœurs. Si! C’est vrai! Une exposition formidable,je trouve,avec plein de coups de cœur! Son titre:« Heartbeat-Heartbut ». Pas des cœurs de pacotille de saint-Valentin. Rouges avec des petits nœuds dorés. Non! Des vrais cœurs ( à l’anatomie naïve quand même,mais beaux…comme des cœurs). Des cœurs arrachés,explosés d’amour,qui irradient,ou qu’on brandit à bout de bras,ou qu’on abandonne sur une chaise ou dans un coin,parce que c’est la vie.
Jusqu’au 7 février,Fabien Lédé expose donc ses grandes toiles brutes,sans cadre. Un art bien à lui. A la fois tendre et puissant. Fou,primitif (quelque chose d’aztèque),drôle ou terrifiant.
Et tout est textile…Des milliers de petits traits au marqueur-peinture évoquent des points de couture:illusion,mais il y aussi des morceaux d’étoffe réellement cousus appliqués sur la toile…On a l’impression de regarder de grandes tapisseries d’antan. On pense également,bien sûr,à l’art populaire du patchwork. Le « petit point »va bien à Fabien Lédé. Il a très souvent travaillé ainsi,couvrant entièrement sa toile de mini traits de stylo bille. Minutie.
Cet artiste m’a souvent fait penser à Robert Combas (ou parfois à James Ensor) mais il étonne toujours,enrichissant sans cesse son travail de plasticien,bougeant,évoluant,cherchant. Avec son fil conducteur bien personnel.
Les photos sont des extraits d’œuvres