Je comptais me servir d’une synthèse rédigée à l’époque où j’étais étudiant sur La fin du travail de Jeremy Rifkin pour pondre rapidement un billet sans trop de labeur.
Mais voilà, en plus d’être fainéant je suis bordélique, et donc le précieux document est introuvable.
Du coup je palpe le livre, le soupèse, l’évalue pour savoir si je vais me décider à le relire ou pas.
En tombe un marque-ta-page de l’époque de la première lecture, avec quelques numéros de pages griffonnés : les pages où j’ai souligné des trucs.
Comme ça, à chaud, allez savoir pourquoi, j’extraie cette citation (c’est moi qui met en gras) :
La révolution de la productivité a donc affecté de deux façons le temps de travail. l’introduction des technologies économisant à la fois la main d’œuvre et le temps a permis aux entreprises d’éliminer massivement des travailleurs et de créer ainsi une armée de réserve de chômeurs qui pâtissent d’une oisiveté forcée au lieu de jouir de leur temps libre. Ceux qui ont encore un travail sont obligés de travailler plus longtemps, en partie pour compenser la baisse de leur salaire et de leurs prestations. Nombre de sociétés préfèrent occuper plus longtemps une main-d’œuvre plus réduite plutôt qu’un personnel plus abondant qui travaillerait moins : elles économisent ainsi diverses charges sociales, dont les prélèvements de santé et de régimes de retraite. Même en payant 50% plus cher les heures supplémentaires, elles dépensent moins que si elles devaient payer les charges sociales inhérentes à une main-d’œuvre plus abondante.
Jeremy Rifkin, La fin du travail, Éditions la Découvertes, 1996, (p. 297-298).