Il y a quelques mois de ça, François & The Atlas Mountains annexait l’Angleterre en signant chez Domino Records, une forteresse imprenable de coutume. C’est d’ailleurs la première fois qu’un groupe français signe sur ce célèbre catalogue.
On peut dire qu’avec E Volo Love, François et ses copains rentrent par la grande porte car en plus d’intégrer un label anglais, ils leur offrent un superbe album. J’avais découvert la musique du charentais d’origine avec son disque Plaine Inondable. Ou devrais-je parler d’univers plus que de musique, celui d’un garçon qui a voyagé, celui d’un artiste qui peint des aquarelles. Pour parler de la musique de François Marry de son vrai nom, il est préférable d'employer les termes de couleurs et de teintes à la place de notes et rythmes. Il se sert d’une palette riche et variée dans ses compositions et n’hésite pas à faire des mélanges.
C’est le cas dans ce nouvel album qui mélange les styles : des mélodies ethniques, des chansons mélancoliques, des bricolages sonores. Un album qui mélange les instruments : percussions, cordes, vents, bois et électronique. Des paroles qui mélangent les langues, l’anglais flirte avec le français et inversement à l’intérieur même des chansons. J’espère que vous l’aurez compris avec ma maladroite description, la musique de François est créative, novatrice. Elle ne cesse de se renouveler, ne s’essouffle jamais et a du charme comme cette ligne de basse sur "City Kiss" qui ondule ses notes comme pour mieux charmer les violons qui suivent.
Irrésistible disque qu’il faut écouter, ré-écouter pour s’évader sans cesse.
Extrait : City Kiss