Eh bien nous y sommes. Demain François Bayrou lancera sa troisième campagne à l’élection présidentielle. Sans jamais être supports béats – loin s’en faut même pour certains d’entre nous sur ce blog, nous avons toujours soutenu Bayrou.
Cette fois encore, nous le soutiendrons résolument. De nombreux facteurs rendent cette fois possible le succès de cette entreprise. En particulier ceux-ci :
- Bayrou a eu raison sur la dette dès 2007 – c’est à dire sur l’essentiel en 2012, les français le reconnaîtront
- Le paysage du Centre s’est considérablement décanté et va continuer à se décanter – ce n’est pas Morin qui posera problème
-Le candidat PS se révèle d’ores et déjà faible – Hollande va se ségoléniser
- Bayrou est le candidat le plus expérimenté avec ses trois campagnes : au delà de l’habitude de l’exercice, forcément utile, c’est surtout l’inscription dans le paysage politique dans la durée qui va compter pour lui. Chacun sait à quel point les français sont au fond, sur ce plan, conservateurs – en ne faisant souvent confiance qu’à des candidats qu’ils ont appris à connaître
-Le climat d’incertitude qui prévaut rend plus plausible aux yeux des français la solution d’un gouvernement de rassemblement que propose Bayrou
- Bayrou est motivé et prêt – tous ceux qui l’ont vu comme moi la semaine dernière au siège du Modem l’auront constaté. Il semble aussi plus lucide – plaçant son combat au service de la France bien sûr mais aussi dans l’objectif clairement annoncé de reconstituer un mouvement centriste fort à l’assemblée (façon élégante de dire que si le second tour n’était pas atteint, cette fois-ci la négociation avec un autre candidat, accord électoral à la clé, sera la règle). En tant que démocrates nous devons nous en réjouir.