THQ, Codemasters, Warner Interractive et Bethesda, sont pointés du doigt par l’UFC que Choisir qui n’a pas hésité à intenter une procédure pour « pratiques commerciales trompeuses ».
L’argumentaire de l’UFC est constitué en trois étapes et appuie notamment sur le fait que les éditeurs livrent des jeux défaillants, prenant en exemples la présence de bugs, les freezes à répétitions et les sauvegardes fragiles qui peuvent à tout moment s’effacer et nous faire recommencer notre partie. L’organisation qui défend les consommateurs peste également l’utilisation souvent obligatoire d’internet pour mettre à jour son jeu, en stigmatisant les failles de réseau de quelques titres qui rendent la connexion impossible pendant plusieurs heures.
Face au mécontentement croissant des joueurs, sur les forums spécialisés notamment, l’UFC-Que Choisir a tenu à se saisir du dossier suite aux retours de nombreux consommateurs agacés d’être la cible de certaines pratiques commerciales déplorables et d’assister à une baisse générale de la qualité des jeux vidéo, en particulier du côté des blockbusters.
L’association chargée de défendre les intérêts des consommateurs a lancé un appel à témoignages qui a permis, à travers 560 réponses, de dégager 3 grands problèmes qui « transforment le jeu vidéo en véritable parcours du combattant« . Il s’agit des bugs en jeu, entraînant de multiples désagréments pour le joueur, de la connexion obligatoire, même pour le mode solo, et des DRM, qui tue le marché de l’occasion.
L’UFC Que Choisir est maintenant rejoint par la société de vente de jeux d’occasions Game Cash
la société de vente de jeux d’occasions « Game Cash » vient de publier un communiqué ou ils annoncent leur intention d’aller encore plus loin.
Tout d’abord, ils répondent très intelligemment au Président du S.E.L.L. :
« Pensez-vous réellement qu’un constructeur automobile pourrait prétendre toucher des droits à chacune des reventes en occasion de son véhicule neuf ? (Bien entendu il n’y a pas d’investissements lourds ni de R et D dans l’automobile !) Imaginez-vous un éditeur du Livre toucher des droits sur un ouvrage quand celui-ci passe de mains en mains pendant des années ? Bien entendu non ! Et les ayants droits que sont les designers ou les auteurs ? Ils n’y prétendent pas non plus ! Certains éditeurs du jeu vidéo (et nous ne stigmatisons pas l’ensemble de la profession, la plupart ayant pris leurs distances vis à vis de ces pratiques) pensent qu’ils peuvent réinventer les règles fondamentales du commerce. »
Ensuite, ce qui est rare dans le monde du commerce, ils s’engagent clairement :
Nous en terminerons en affirmant que :
- nous sommes à la disposition d’UFC QUE CHOISIR et de la DGCCRF pour apporter notre concours à l’action en cours ;
- nous appelons tous les clients souhaitant témoigner à se faire connaître dans nos magasins ou sur notre site internet ;
- nous appelons l’ensemble des revendeurs indépendants de France et d’Europe à s’associer à ce combat qui est le leur ;
- Nous allons alerter les députés français et européens sur la situation actuelle afin de solliciter – si nécessaire – un encadrement législatif aux pratiques des éditeurs sur les pass.
Reste à savoir si d’autres vont avoir le courage d’en faire autant et de bouger sans plus attendre, car comme le dit le communiqué :
« Notre constat est amère et sans appel : quelques éditeurs ont perdu de vue l’acteur central de tout marché : le client. Qu’ils continuent et la branche vidéo-ludique sera consciencieusement sciée. »