C’est essentiellement pour répondre aux questions soulevées par le statut FUTUR du nucléaire dans la campagne électorale que j’ai pris la décision d’attaquer cette série d’articles .Mais je vous avais averti : aucune décision ne peut en réalité être tirée avant le dépôt des conclusions de l’Autorité de sureté nucléaire et sa diffusion dans le public . Voici les dernières nouvelles que j’ai à vous communiquer ( copier- coller)
« L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et le ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL) ont élaboré un projet d’arrêté fixant les règles générales relatives aux installations nucléaires de base (INB). Une consultation publique a été ouverte du 10 novembre au 1er décembre 2011 sur le site Internet du MEDDTL. L’ASN rendra début 2012 ses conclusions sur les évaluations complémentaires de sûreté (ECS)
A l’issue du processus engagé par ses décisions du 5 mai 2011, l’ASN rendra ses conclusions sur les évaluations complémentaires de sûreté (ECS) en début d’année 2012.Une expertise multipleAfin d’analyser les rapports remis par les exploitants le 15 septembre 2011, l’ASN a mobilisé l’expertise de son appui technique, l’IRSN, qui a remis son rapport début novembre. L’ASN a réuni, les 8, 9 et 10 novembre, le groupe permanent d’experts pour les réacteurs et le groupe permanent d’experts pour les laboratoires et usines. Ces groupes d’experts ont remis à l’ASN leur avis daté du 10 novembre.En parallèle, l’ASN a proposé au Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN)... »
Dans ma douzaine d’articles j’ai essayé de vous présenter quelques aspects des différents acteurs et suis conscient d’avoir été parfois très schématique .Pendant la période de leur parution plusieurs événements, mis en exergue par les média , ont dû attirer votre attention et je vais vous indiquer ce qui a moi m’a semblé significatif
-AREVA met un bémol subtil sur son développement .En premier lieu il a été fait mention a des restrictions d’emploi : AREVA a démenti catégoriquement les informations citées par l’Agence France Presse sur les suppressions d’emplois en France. Cela dit , vous vous rappelez que les projets d’AREVA sont internationaux et peuvent donc concerner des agents missionnés hors de France ;je pense personnellement que la firme va en profiter pour se diversifier vers certaines formes d’énergies renouvelables comme l’indique déjà son site INTERNET .
-Ces derniers jours l’activité de Green peace s’est concentré sur les tranches nucléaires françaises . Voici le copier-coller de leur communiqué : «
« Ce matin ( dimanche 5 décembre) à l’aube, des militants de Greenpeace se sont introduits dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) à 95 kilomètres au sud-est de Paris pour porter un message: “Le nucléaire sûr n’existe pas”. Edit à 7h30 :les militants sont parvenus à monter sur le dôme d’un des deux réacteurs et sont en train de peindre le signe danger sur celui-ci. »
Et voici un copier – coller de leur ressenti : « Dans un rapport commandé par Greenpeace et à paraître en janvier Arjun Makhijani, expert indien indépendant, président de l’institut de recherche sur l’énergie et l’environnement du Maryland (États-Unis) analyse ainsi l’audit nucléaire français actuellement en cours : “Du point de vue des causes et du déroulement de l’accident, il n’est pas pertinent de limiter l’analyse des événements initiateurs aux seuls phénomènes naturels (séisme et inondation). Les risques d’origine humaine auraient dû, dans une démarche de révision globale de la sûreté, être intégrés dans cette analyse. Ceci concerne, a minima, les causes accidentelles, et devrait même inclure les actes de malveillance »
Je vais développer ces points ci-après…….
ANALYSE RATIONNELLE ET EXAMEN DE CONSCIENCE
Il me faut vous rappeler que j’ai écrit divers articles sur le DOSSIER PRELIMINAIRE a présenter , en France pour l’implantation quelque part d’ une installation nucléaire , réacteur ou autre choses , et que je vous ai expliqué comment interviennent les divers acteurs qui le jugent et qui ils sont …..Basiquement les divers arbres de défaillances ( sureté et sécurité) sont traités ,PAR L EXPLOITANT par analyse opérationnelle complète puis revus et corrigés par l’ASN/IRSN …… Concevoir des centrales nucléaires technologiquement sûres est bien. Mais il faut aussi accepter que, même avec une centrale « parfaite » sur le plan de la redondance des systèmes de secours l’accident extérieur puisse être inévitable. Une deuxième ligne de défense doit donc être prévue. Il ne suffit pas de bien concevoir.......En effet , pour juger du degré de l aléatoire et du cumul des risques ,la catastrophe de FUKUSHIMA a montré qu’ il était nécessaire d e prendre des marges plus importantes en particulier concernant :
- Les risques naturels ( séismes , inondations , tempêtes , tornades ,tsunamis pour les réacteurs maritimes etc.) ou ceux résultant d’une étude soit incomplète , soit trop optimiste en calcul de probabilités ....
-Les risques résultant d’une détérioration climatique progressive pénalisant la sureté des réacteurs et des piscines
- Les risques humains intérieurs ou extérieurs
-Le vieillissement des divers types de structures , notamment celles dues confinements
- etc ( nombreux!)
Par exemple que l’on puisse avoir construit une centrale nucléaire sur une faille active COMME CELLE DE SAN ANDREA / CALIFORNIE peut être admis si tout sur le site est capable de résister sismiquement au grand tremblement de terre de niveau 9 ,espéré depuis longtemps . Ce qui implique non seulement un surcout tout à fait important sur la construction mais aussi une sécurité d’approvisionnement en eau et électricité extérieure malgré un tel séisme ! Vous voyez ou cela nous mène !
A SUIVRE