“Wir gewinnen zusammen”, “Nous allons réussir ensemble ….” a dit François Hollande aux allemands du SPD à Berlin où il est l’invité d’honneur du Congrès, accueilli par Sigmar Gabriel, son
président.
Il faut se garder des caricatures de part et d’autre et cesser de rabaisser le débat européen. Ce ne sont ni le Premier ministre ni le Président qui ont fait honte à la France dans le monde
et en Europe avec le discours de Dakar, la “chasse aux roms” et la “panne du moteur franco allemand“ qui pourront donner à qui que ce soit des leçons d’internationalisme et d’esprit européen.
François Hollande porte, lui, une vision nouvelle de la relance europeenne et de la relation avec l’Allemagne, une relation respectueuse et d’égal à égal, au service de l’Europe et dans l’intérêt
de nos deux peuples. Il est l’héritier de Jacques Delors quand Sarkozy solde un quinquennat d’échec européen après bien des errances idéologiques allant jusqu’à se réclamer de la filiation de
Barrès …
Ainsi, invoquant explicitement Barrès dans son discours du 17 avril 2007, Sarkozy se livrait à une attaque d’une violence inouïe contre l’Allemagne : “La France n’a jamais cédé à la tentation
totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide …». Et aujourd’hui, Fillon jouerait au
père la vertu ? De qui se moque-t-on ?
François Hollande au congrès du SPD par PartiSocialiste
Au-delà de l’hypocrisie, de la manoeuvre basse et trompeuse, des feux qui servent à masquer les plaies de 5 annnées d’un Sarkozysme incapable de gérer correctement le pays, la droite ne musèlera
pas les critiques contre sa faillite, patente, celle des conservateurs européens, en accusant les autres de germanophes !
Ce nouveau “leurre” ne prend d’ailleurs pas et la présence de François Hollande en Allemagne est le meilleur garant que, des deux côtés du Rhin, des forces progressistes et sérieuses préparent
une alternance souhaitable et urgente. Avec un fédéralisme de projets contre l’incohérence de marché du couple “Merkozy” qui ne s’entend pas, le candidat de la gauche offre une perspective
positive à l’Europe donc à la France comme à l’Allemagne où les délégués du congrès du SPD ont applaudi à cette proposition.
Source : PS76