J'ai mal aux mollets comme rarement ces derniers temps... L'explication: j'ai couru la Saintélyon! L'an passé, après deux participations pas bien convaincantes, j'avais préféré suivre la course en voiture de presse... après l'Himal Race, je n'avais pas vraiment envie de courir cette course, surtout avec les conditions difficiles et le verglas... Mais cette année, je courais en relais alors c'était l'occasion de retrouver les amis et de remettre ça.
Avec Christophe et Fanny (Le Saux et Nédélec), qui couraient également en relais, et ma coéquipière de choc, Pam (parfois appelée également Aline Pierron), ainsi que Jalel , un copain de Pam qui courait en solo, nous avons un peu évité le grand moment de la Sainté qui consiste à attendre des heures dans le pittoresque parc des expositions de Saint-Etienne que l'heure du départ approche. A la place, nous avons dîné dans une pizzéria du centre-ville, une chose difficile à trouver dans cette ville où la grande spécialité locale semble être le kebab, qui ne s'impose pas vraiment juste avant une compétition!Le temps de nous transformer en coureur et nous voilà donc au Parc expo. Nous récupérons nos dossards auprès de Pomme, l'attachée de presse, saluons quelques amis (dont Dom, notre "collègue" péruvien, venu de Niort) et il est temps pour les filles de rejoindre le départ, en même temps qu'un flot impressionnant de coureurs. La course a toujours autant de succès. Avec Christophe, nous prenons le camion pour rejoindre Sainte- Catherine, le point de relais. Là-bas, nous attendons dans la bouillasse que nos coéquipières arrivent. Il ne fait tout de même pas bien chaud; on est tout de même bien en décembre! Nous ne restons pas longtemps avant de voir déboucher Fanny, plutôt en grande forme, qui nous semble être la première fille du relais. Christophe part et réussit l'exploit d'oublier la frontale que Fanny devait lui passer et qui est resté sur le front de cette dernière. Bien entendu, nous le voyons revenir aussi sec.
Avec Jérémy (ex station de trail de Chartreuse), qui attend sa coéquipière aussi, et Fanny nous attendons encore un moment, une petit demi-heure, pour voir arriver Pam. Avec ses deux côtes cassées, forcément, ça va moins bien que d'habitude... mais c'est vraiment une guerrière et elle s'est accrochée jusqu'au bout, en plus sur un terrain qui ne lui convient pas. Sur ces entrefaits je m'élance donc vers la capitale des Gaules.
Dès les premières foulées, c'est une bonne surprise, les sensations sont bonnes, bien meilleures que tous ces derniers temps. Le Népal m'a vraiment fait du bien, il fallait que je m'échappe un peu de ce "tout événementiel" qui m'avait sans doute crevé cet été, en plus de la course proprement dite et des enchaînements.
Je remonter une kyrielle de concurrents, trouve les côtes presque plates et même les descentes boueuses et piègeuses avec le faible éclairage dont je dispose me paraissent aisées. Moi qui ai horreur de courir dans la foule, je trouve grisant de ne pas arrêter de doubler. Presque un drôle de rêve. J'apprécie bien davantage le parcours que lors de mes précédentes participations. Je zappe tous les ravitaillements, pas besoin cette fois ci. Seuls les dix derniers kilos sont un peu plus durs, avec toujours le retour sur les quais pas si simple à négocier, mais je ne m'écroule pas non plus. Bon ça tire un peu sur les mollets quand je termine après 3h21 pour ces 42 kms vallonés. Nous terminons au final 6e du relais mixte, c'est pas si mal! Fanny et Christophe (qui a couru en 3h02) ont gagné.
Après un petit tour dans un Lyon à peine réveillé en ce dimanche matin, nous regagnons le palais des sports et attendons là la remise des prix.
J'ai donc quelques jours pour me remettre et essayer de terminer en bon état la Transmartinique, une toute autre histoire avec le dénivelé, la chaleur... Je m'envole dans quelques heures!