Arrête Ou Ma Mère Va Tirer !

Genre: comédie
durée: 1h25
année: 1992

L'histoire: La mère du détective Joe Bomowski rend visite à son fils. Elle nettoie le linge et les fenêtres et a décidé de s'attaquer à la rue.

La critique d'Alice In Oliver:

Inutile de revenir sur la longue léthargie cinématographique de Sylvester Stallone, qui commencera avec Rambo 3.
Mécontent de la qualité de ce troisième volet, Stallone décide d'abandonner les armes du guerrier et les rôles de boxeur musclé.
Tout comme Schwarzy, il choisit de changer son image en sévissant dans des comédies.

Pour Stallone, ce choix se précise davantage après l'échec de Rocky 5 au cinéma. Il est temps désormais de montrer autre chose et de se diversifier.
Preuve en est avec Arrête ou ma mère va tirer !, réalisé par Roger Spottiswoode en 1992. Sincèrement, pendant cette période décadente, qui durera plus de 15 ans, Sylvester Stallone sévira dans de nombreuses abominations (entre autre, Assassins, Get Carter, Driven, Judge Dredd), mais là, on atteint les précipices les plus profonds du caca.

Clairement, Stallone a touché le fond. C'est aucun doute son plus mauvais film. C'est limite impardonnable.
D'ailleurs, en 1992, Stallone obtiendra le razzie award du pire acteur. En même temps, l'affiche du film a le mérite de prévenir sur la marchandise malodorante: "elle a fait la lessive, nettoyé les vitres et frotté le parquet. Maintenant, elle va s'attaquer aux rues de Los Angeles".
A cela, rajoutez un Yorkshire puant sur l'affiche et vous obtenez Arrête ou ma mère va tirer !

J'aimerais vous parler en longueur de cette comédie... Mais pourquoi faire ? Le scénario est d'une débilité consternante.
Attention, SPOILERS ! Joe Bomoski (Sylvester Stallone) est un flic droit et solitaire. Tout irait pour le mieux et dans le meilleur des mondes si sa mère (Estelle Getty) ne venait pas fourrer son nez dans ses affaires.
L'affaire se complique lorsque la mère hystérique est témoin d'un meurtre.

Pire encore, elle aide même son fiston à mener son enquête. A partir de là, bienvenue pour un festival de gags et de situations convenues, de dialogues idiots, Stallone se faisant piquer la vedette non pas par le Yorkshire (quoi que...), mais par l'abominable Estelle Getty.
L'actrice est laissée en roue libre et le film mise son scénario sur ce duo improbable.

Hélas, la formule ne fonctionne jamais. Toutefois, le film nous apprend quelques détails importants sur le flic Stallone: gamin, sa mère lui achetait des Pampers (véridique !) et raconte ses diverses bêtises de récré à ses collègues.
Pour le reste, le script est évidemment le grand absent de cette comédie nullarde, qui n'évite pas les clichés et les poncifs d'une histoire déjà écrite à l'avance. Non vraiment, Stallone est tombé bien bas (et le Yorkshire avec) !

Note:

Joey and his mother