L’Irlandais

Hit de l’année en Irlande, cet IRLANDAIS passe l’Atlantique (et la Manche?) avec un titre ultra vendeur, loin de son THE GUARD d’origine. Film basé sur la personnalité de son acteur principal, le grand Brendan Gleeson, THE GUARD n’en oublie pas les seconds couteaux efficaces, pour un scénario assez chaotique au pays du trèfle et donc.. du trafic de drogues.

THE GUARD, ours mal léché et douanier de son état, est un homme tranquille qu’il ne faut pas embêter. Malheureusement pour lui (heureusement pour nous), un trio d’odieux contrebandiers (dont Liam Cunningham et Mark Strong) viennent troubler sa quiétude ordinaire, qui plus est amenant avec eux les intérêts de ses supérieurs de Dublin, et d’un agent du FBI (Don Cheadle, fraichement débarqué). Autant dire que le coin devient rapidement une vraie poudrière, et notre IRLANDAIS n’aime pas trop qu’on marche sur ses pelouses… Ce qui apparemment marche pas mal là bas, puisque le public a été au rendez vous pour en faire le hit au box office de l’année.

Malgré son casting plutôt carré, et l’envie de pointer sa caméra sur les terres perdues d’Irlande, cet IRLANDAIS souffre énormément d’un grand manque de consistance. Film d’équipe (réduite), L’IRLANDAIS joue sur les aller-retours entre les têtes principales, tentant d’insinuer un faux rythme, et laissant Gleeson faire le reste. Si le tout n’est pas inutile, force est de constater un grand manque de rythme dans la première partie, faux polar ou vrai portrait, pour ne laisser dans un deuxième temps qu’une suite de règlements de compte tirant les scènes sur la longueur.. A voir donc si vous aimez les paysages irlandais, ou les acteurs en cause, et pour le reste sous caution de ne pas s’en ennuyer.