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Il est vrai qu'il y a le feu au lac. Standard and Poors, une agence de notation, vient de placer 15 pays de la zone euro sous surveillance négative et on s'attend que les triples A deviennent en quelque sorte triple buses. Les contribuables européens sont en effet sur le point de se faire couillonner une fois encore par les marchés autrement dits ces fonds erratiques à la recherche du profit maximum en un minimum de temps. Comme aurait dit Coluche « ne vous inquiétez pas, vous, vous n'en êtes pas des marchés. » Pour en être, il faut ne pas avoir de patrie, ni de scrupules, ni de mauvaise conscience.Pour s'en sortir, on fait comment ? « pas en proposant un nouveau traité » affirme Jean-Pierre Chevènement, « car cela demandera au moins 18 mois alors qu'il y a urgence. » C'est pourtant ce que préconise le couple Merkel-Sarkozy. Une seule porte de sortie refusée par les Allemands : autoriser la BCE (banque centrale européenne) à prêter en dernier ressort. Le souvenir des années vingt est encore très présent avec cette inflation qui permit à Hitler de conquérir la chancellerie. Pierre Barbaud n'écrivait-il pas en 1968 : « il faudra que la finance et le commerce se donnent une déontologie ou alors ils disparaîtront par leurs excès. » 1968, cela ne vous rappelle-t-il pas quelques événements ? L'époque actuelle y ressemble furieusement.