Ami-e entends-tu les menaces de dégradation des agences de notation qui planent sur la France et l'Allemagne ?
Vois-tu combien l'invention de la dette permet à l'oligarchie d'accélérer la régression sociale ?
Depuis quelques temps, nos gouvernants ne s'embarrassent plus pour sauvegarder les apparences ! L'UE n'est pas l'Islande, soyons sérieux !
La parenthèse démocratique du référendum sur le TCE s'est définitivement refermée, à double tour avec le traité de Lisbonne. Depuis, le peuple s'est fait remonter franco les bretelles, façon garrot !
Quitte à ce qu'il dépérisse et crève, en perdant tous les bienfaits sociaux, sanitaires et culturels des victoires du mouvement ouvrier : santé gratuite pour tous, salaires et retraites décents, école gratuite, droit du travail, etc. La misère sociale frappe à notre porte, les files d'attente des restos du cœur s’allongent et la casse du service public se poursuit méthodiquement.
Et les médias dominants préfèrent vérifier si les élections en Russie sont réellement démocratiques plutôt que de relater les faits énoncés ci-dessus ou de s'interroger sur la légitimité démocratique d'une Union européenne qui soumet le peuple aux diktats des "marchés"...
Pire, la musique TINAesque est entonnée avec zèle, à l'instar de ce reporter de France 2 [1] qui affirmait que les larmes de crocodile de leur ministre avaient ému l'opinion publique et que tous les italiens avaient compris que la rigueur était incontournable !
C'est dans ce climat d'urgence théâtralisée et de propagande, que Sarkozy et Merkel ont dévoilé les grandes lignes de leur nouveau plan de sauvetage, soit un énième traité de régression sociale qui épargnera les spéculateurs...
L'Histoire semble bégayer tant les mesures drastiques d'aujourd'hui provoquent quasiment les mêmes effets qu'hier : la rigueur menée par la droite, l'extrême droite ou la gauche conduit inexorablement à la récession économique, à la misère sociale et au chaos politique.
D'ailleurs, dans la dernière décennie, la social-démocratie s'est distinguée en imposant des réformes antisociales en Espagne, au Portugal, ou en Allemagne, le summum ayant été atteint en Grèce avec la formation d'un gouvernement d'union nationale avec l'extrême droite. Dans l'opposition, elle fait illusion, opposante au plan national, mais hélas collabo dans les instances européennes. [2] [3] [4]
En définitive, le peuple a le choix entre la continuité et la rupture, entre la rigueur de droite, d'extrême droite ou de gauche et la relance sociale prônée par le Front de gauche.
Notes
[1] le JT de 20 h dans son édition du lundi 5 décembre 2011
[2] es députés socialistes ont même voté la libéralisation du rail au parlement européen, tandis que ceux d'EELV s'abstenaient !
[3] Que dire de la tribune d'Attali, un soutien de poids du candidat Hollande, qui prêche la poursuite de l'austérité ?
[4] A lire sur Médiapart, Ces «repentis» qui tentent de repasser à gauche