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Lors du congrès des socio-démocrates allemands (SPD), François Hollande a proposé sa vision de l'Europe. Il
est tout d'abord revenu sur les liens qui unissent le Parti socialiste au SPD et plus largement les liens qui unissent l'Allemagne et la France, depuis la présidence de François Mitterrand et ses
relations avec Willy Brandt.
Puis François Hollande est revenu sur la crise de la zone Euro, contre laquelle il plaide pour la mise en
place en place d'un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance".
François Hollande au congrès du SPD à Berlin par PartiSocialiste Ce pacte comporte quatre évolutions décisives: une dotation beaucoup plus importante du Fonds européen de stabilité financière "pour qu'il puisse désarmer durablement la spéculation" et travailler avec la Banque Centrale. La deuxième évolution concerne cette dernière qui verra son rôle de préteur s'élargir et devra être "plus attentive à la situation de notre économie réelle". François Hollande a réaffirmé également sa volonté de taxer les transactions financières pour alimenter le budget européen et enfin la mutualisation de la dette européenne pour mettre en place des eurobons.
François Hollande est également revenu sur le cas de la Grèce: "autant j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux à l'égard des Etats qui ne respectent pas leurs engagements, autant je refuse qu'une instance judiciaire décide à la place des parlements".
Avant de conclure, François Hollande est revenu sur les conditions de la mise en place d'un fédéralisme de projets: de nouvelles ressources telles que la contribution carbone et les euro-obligations, une simplification des structures de décision, une régulation financière efficace, l'harmonisation sociale et fiscale et enfin une démocratisation plus forte de l'Europe.
Enfin, François Hollande a plaidé pour une alliance forte avec l'Allemagne, pour "modifier le cœur de l'Europe", à condition que les socialistes et les socio-démocrates remportent dans les dix-huit mois prochains les élections.