Il faut rappeler, à toutes fins utiles, que la régionalisation initiée par le Gouvernement Jospin en 2000 a transféré en 2004 à la Région et aux départements franciliens la compétence en matière de transports de voyageurs. Depuis l’élection de Jean-Paul Huchon, il a été fait bien plus que lors des trente années précédentes, durant lesquelles l’État s’est désengagé financièrement des projets de transport franciliens.
La Région et les départements ont donc lancé dès 2008 un Plan de Mobilisation pour les transports visant à répondre aux besoins de déplacement de toutes sortes (trajets courts, trajets longs) et en proposant une offre adaptée (bus, métro, RER, trains). Ce plan s’inscrit dans une logique de solidarité entre les territoires avec un développement et un redéploiement de l’activité économique.
Selon toute vraisemblance, il est plus facile pour le Président de la République de s'approprier l'action de la Région Ile-de-France que d'avoir à défendre son propre bilan qui, en définitive, se résume à au moins autant de renoncements que d’affichage.
À titre d’exemple, Nicolas Sarkozy a encore vanté ce matin la loi de 2007 baptisée « service minimum », alors qu’il n’y a pas de service minimum dans les entreprises de transport, sans réquisition des personnels, ce qui est anticonstitutionnel. Cette loi a certes eu pour mérite d’augmenter l’information des usagers. Mais elle n’a en aucun cas diminué le nombre de conflits. Seul le dialogue social dans les entreprises de transport permettra de le réduire.
Roland Ries