C’est typiquement le genre de débat susceptible de mettre le Net en ébullition. On ne sait plus précisément où tout a commencé. Sûrement un lien proposé sur son réseau social. On a parcouru l’article en diagonal, on l’a mis de côté, on s’est dit qu’on y reviendrait, on croit l’avoir oublié. Erreur. Soigneusement rangé, sans doute, dans un repli de l’inconscient, il remonte à la surface sans prévenir.
Cette fois, l’article en question était signé d’Elise Costa, auteur de Comment je n’ai pas rencontré Britney Spears aux éditions Rue Fromentin. Le texte figurait sur « le + » (http://leplus.nouvelobs.com/), l’espace participatif du Nouvel Observateur. Il s’intitulait : « Neuf choses qui étaient mieux avant Internet » (http://goo.gl/kCfUM). Le sujet iconoclaste par excellence. Si l’on en croit les chiffres du « + » affichés le jour de l’écriture de cette chronique, l’article aurait d’ailleurs été lu 10 677 fois et recommandé à 446 reprises sur Facebook.
A ce stade de la chronique, si vous n’avez pas lu le texte en question, vous vous demandez forcément ce que peuvent bien être ces « neuf choses », ni huit, ni dix. L’espace qui m’est ici imparti ne me permet pas de développer chaque thème. Mais résumons quand même : les conversations ininterrompues ; le sommeil plus long et meilleur ; les lettres manuscrites ; une hypocondrie moindre ; notre rapport aux livres ; les surprises (moins d’information) ; la mode (?) ; une information de qualité (c’est son point de vue) ; et – pardonnez-moi, je cite – des cons qui se fédéraient moins facilement.
L’entreprise a au moins un mérite : elle nous suggère un petit exercice cérébral sous forme de jeu. Où chacun à son tour nous pourrions défendre un truc que nous trouvions mieux avant Internet.
Allez, qui se lance, qui commence ? Je commence : alors heu, un truc qui était mieux avant Internet… Non, franchement, je ne vois pas. C’est à vous.
(article paru dans “Le Monde” du 27 octobre 2011)
Olivier Zilbertin
(article publié dans « Le Monde » daté du 27 octobre 2011)