On le sait, quelques minutes après l'annonce du Chef de l'État de la suppression de la publicité sur France Télévision, le titre TF1 a gagné plus de 12 % (qu'il a reperdu depuis, les analystes tablant sur une privatisation possible de France 2 un de ces quatre).
On l'a lu ici et là, Bouygues souhaite vendre TF1, pour tenter d'investir dans le nucléaire français, via Areva. Faire monter l'action de TF1, c'est d'autant plus remplir les poches de son propriétaire lors de la vente, pour générer du cash.
Taxer les téléviseurs, cela existe déjà, c'est la redevance, que désormais tout le monde paye, même ceux qui ont une télévision sans pour autant regarder les programmes de France 2, 3, 4, 5 et Ô.
Taxer les ordinateurs et les téléphones mobiles pour financer France Télévisions, l'idée peut sembler saugrenue puisque peu de gens se servent de leurs appareils à cet effet.
Il existe déjà de nombreuses taxes sur l'informatique (disques dur, CD/DVD vierges, au titre de la copie privée).
En rajouter de nouvelles pour enrichir Bouygues, il faudrait arrêter de prendre des consommateurs pour des cons.
Illustration : la couverture du livre écrit par cinq journalistes anonymes de TF1 (sous le pseudonyme de Patrick Le Bel) qui décrit la fabrication des JT de la chaîne. Une enquête interne est ouverte pour trouver les traîtres qui écrivent que Pernault est un gros beauf de droite, PPDA un sacré flemmard tyrannique, Claire Chazal une belle idiote ou que Namias est à la botte du pouvoir. Ca, on le sait, mais l'écrire, spa bien !
L'illustration est la même pour le livre de Bertrand Lambert, TF1, une expérience, publié chez lulu.com (un éditeur en ligne, à compte d'auteur), sans pseudonyme. Dans l'article du Point consacré au premier livre, on peut lire : "ce n'est pas la première fois qu'un livre plonge dans la marmite de la Une. En 1995, Dans TF1, un pouvoir , Pierre Péan et Christophe Nick avaient largement défloré le sujet. Et plus récemment, un jeune journaliste, Bertrand Lambert, a raconté son passage rocambolesque comme stagiaire à TF1, l'été 2000. Un ouvrage qui n'a pas trouvé d'éditeur. Bertrand Lambert a fini par autoproduire son livre (disponible sur lulu.com), forcément passé inaperçu à sa parution, en décembre 2006. Lambert (aujourd'hui journaliste à France 3 Île-de-France), lui, ne s'est pas caché derrière un pseudonyme pour révéler quelques ficelles du JT de 13 heures. Comme le jour où on lui demande de "sucrer" la présence d'un ministre dans un de ses reportages. Motif : au 13 heures, on ne montre pas d'institutionnels. Tout comme il est recommandé d'éviter de montrer une France trop colorée..."