Avant de commencer ce billet, je voudrais faire un petit commentaire. Au départ, je voulais mettre comme titre : "Sarkozy capitule devant les Allemands", mais comme j'ai pas envie d'être accusé de germanophobie, et ben, je l'ai pas mis !
Sauf qu'à la vérité, j'aurai peut-être dû. Parce que de fait, Nicolas Sarkozy s'est aplati, non pas devant les Allemands, mais devant l'idéologie ultra-libérale de Mme Merkel et de la droite allemande, dont les premières victimes sont les Allemands eux-mêmes, comme je l'ai rappelé dans un de mes billets précédents.
Il est archi faux de proclamer, comme le fait la droite et la plupart des soit-disant experts en économie qui pullulent sur toutes les chaînes de télévision, qu'il s'agit d'un compromis. La France à tout lâcher et l'Allemagne n'a rien céder, ou si peu.
La France plaidait pour l'instauration d'auro-obligations (c'est-à dire une mutualisation européenne des déficits), souhaitait que la BCE ait plus de prérogatives (prêter directement aux états par exemple), c'est nein. Angela ne veut pas, alors on ne fait pas.
Par contre, il y aura bien une règle d'or budgétaire au niveau européen imposée aux états. Certes Mme Merkel n'a pas obtenu qu'il y ait de sanctions judiciaires contre les états fautifs, mais c'est quand même bien un abandon de souveraineté qu'a avaliser le président français.
Mais, le plus cynique dans tout cela, c'est que Français et Allemands veulent une modification des traités européens. Laquelle, on ne sait pas, mais ce que l'on comprend bien, c'est que le fameux traité de Lisbonne n'était pas bon. C'est pourtant bien Mr Sarkozy qui l'a imposé, en s'asseyant littéralement sur la volonté que le peuple français avait exprimé en mai 2005.