"En octobre dernier, alors qu'il est confronté à une première grève nationale massive contre sa politique sociale, Sarkozy annonce son divorce. Plus tard, en décembre, le président choisit le jour de la visite hautement controversée du dictateur Kadhafi à Paris, pour rendre publique sa relation avec Carla Bruni. Enfin, le week-end précédant la réunion en congrès des parlementaires à Versailles – pour "corriger" le non français à la Constitution européenne –, le président se marie. Il s'agit clairement de manœuvres de diversion. Dans tous les cas, Sarkozy sait que sa vie privée fera les gros titres des magazines et reléguera tous les autres sujets au second plan".
Oh, ne cherchez pas dans la presse française une telle analyse. Il faut aller en Allemagne pour lire cela (traduit par Courrier international), sous la plume de Dorothea Hahn dans le quotidien de gauche Die Tageszeitung.
Le reste de l'article, ou de la charge, concerne "la méfiance du peuple envers les élites" consécutive à la ratification par voie référendaire du traité européen, qui "ne fera qu'éroder un peu plus la confiance en l'Union européenne".
Deux conséquences immédiates : une cote de popularité en chute libre pour le chef de l'Etat, et une abstention record pour les prochaines élections européennes. Je prends le pari.
Illustration : dessin de Dilem paru dans Liberté (Algérie)
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