Pour terminer ce large tour d’horizon de quelques acteurs du nucléaire afin d’en essayer d’en prédire l’avenir je vais faire appel à des sources que je dénomme « secondaires » et qui seront de divers bords …
1/LA SFEN /SOCIETE FRANCAISE DENERGIE NUCLEAIRE/
Et sa revue la RGN /REVUE GENERALE NUCLEAIRE …… C’est la seule revue française consacrée à l’énergie nucléaire. Créée en 1975, elle publie six numéros par an. Leur section technique « sureté des réacteurs » a organisé les séances du 1er et 2 décembre 2011 : "Les réacteurs à eau bouillante, l’accident de la centrale de Fukushima et ses premiers enseignements", à Paris( journées organisées conjointement avec la ST7 "Technologie et Exploitation des Réacteurs".) . Hélas, ne faisant pas partie de cette section et pas davantage de leur groupe de réflexion GR 21 ( composé d’anciens comme moi) je ne pourrai vous en rendre les conclusions que plus tard et c’est bien dommage car entre experts on ne se ménage pas !
Toutefois comme je ne veux pas laisser mes lecteurs sur leur faim de prévisions, anticipations et autres fariboles je vous livre les lignes plus générales de l’accueil du site WEB de la SFEN / ( copier –coller partiel ) : « L’accident de Fukushima va-t-il contrecarrer le développement du nucléaire au niveau mondial ? Les premières enquêtes effectuées conduisent à répondre par la négative à cette question, posée depuis la survenue de l’accident japonais : bien au contraire la production d’énergie nucléaire va connaitre un développement important, sur toute la planète, dans les années à venir.
Ce pronostic ne résulte pas d’une appréciation subjective mais de constats effectués sur le terrain, auprès des pays dotés de programmes nucléaires, par le service Etudes du journal britannique « The Economist ». Selon cette enquête (parue à la mi-juillet ; voir le site du journal) la production d’électricité nucléaire va augmenter de 27 % d’ici à 2020. Cette croissance résultera de la mise en service des réacteurs dont la construction est d’ores et déjà engagée au niveau mondial et qui n’est pas remise en cause par les pays concernés. La durée de ces constructions est évaluée à 15 ans, ce qui constitue une marge plus que « confortable » pour des réalisations qui demandent généralement entre 6 et 8 ans. Il est à noter que cette croissance de 27 % de l’électronucléaire mondial prend en compte la décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire à l’horizon 2020. Mais l’arrêt définitif des réacteurs allemands sera plus que compensé par la mise en service de nouveaux réacteurs, notamment en Chine, en Inde et en Russie. Après que 16 nouveaux réacteurs aient été démarrés en 2010, les réalisations en cours montrent que de nouvelles unités seront régulièrement mises en service dans les toutes prochaines années. Et à partir de 2015, note « The Economist », un nouveau réacteur entrera en activité chaque mois quelque part dans le monde. »
Le point de vue humain et économique est également abordé par la SFEN ( copier-coller partiel) :
« Le nucléaire en France c’est 125 000 emplois directs, pour la plupart hautement qualifiés et relativement bien payés et 410 000 emplois au total en tenant compte des emplois « indirects » et « induits », soit 2% de l’emploi dans le pays (*). On peut certes admettre que le développement des énergies renouvelables, se substituant partiellement au nucléaire, sera créateur d’emplois. Mais c’est une illusion de croire que ces énergies pourront compenser les postes supprimés et offrir du travail à tous les salariés « sortis » du nucléaire : le compte n’y sera pas, ni en termes quantitatifs ni en termes de qualification et de statut. Pour une bonne partie de ces salariés les perspectives seront celles du chômage, du départ en pré-retraite ou d’une reconversion pas toujours gratifiante. C’est d’autant plus inévitable que la valeur ajoutée totale créée chaque année en France par l’industrie nucléaire est de l’ordre de 33 milliards d’euros, soit 2% du PIB : ce n’est pas impunément, sans dégâts économiques et sociaux, que l’on pourra ruiner un tel acquis, même si son dé tricotage est étalé sur 15 ou 20 ans. Sortir du nucléaire ce serait du même coup dévitaliser tout un tissu industriel fait de 450 PME souvent dépositaires d’un savoir–faire irremplaçable »
ET POUR CONCLURE ? CE NOUVEAU COPIER-COLLER PARTIEL / «
« Certes, l’accident de Fukushima a suscité une forte émotion dans l’opinion mondiale et il est vraisemblable que le développement du nucléaire s’en trouve ralenti, tout au moins pour un temps. Mais tout indique que, contrairement à ce que certains ont annoncé un peu vite, le nucléaire verra ses capacités augmenter à l’échelle de la planète dans la prochaine période et continuera d’être un élément important du mix électrique global. La décision d’un seul pays ne doit pas fausser l’appréciation de la situation générale. Autrement dit : l’arbre (allemand) ne doit pas cacher la forêt (mondiale). »
2 :GREEN PEACE
Compte tenu des manifestations actuelles de cet organisme sur les centrales françaises il est intéressant de savoir quel avenir elle prévoit pour le développement du nucléaire ……
Peut être suis-je tenu de satisfaire au préalable la curiosité de mes lecteurs sur la structure de cette organisation et son historique . ???
Greenpeace naît à Vancouver en 1971 quand un groupe de quatorze militants pacifistes et écologistes embarquent à bord d'un vieux chalutier pour empêcher les essais nucléaires américains sur le site d'Amchitka en Alaska. Et en effet dès 1972, les États-Unis cessent leurs essais nucléaires atmosphériques. En 1979, Greenpeace devient une organisation internationale quand les bureaux d’Europe, du Pacifique et d’Amérique se réunissent pour constituer Greenpeace International. Depuis 1989, l'organisation a son siège basé à Amsterdam (Pays Bas)
Greenpeace France est elle une association. Elle est issue de la fondation en 1977 d'un bureau français de Greenpeace, qui avait dû fermer entre 1987 et 1989, après la polémique consécutive à l'affaire du Rainbow Warrior. Elle compte 140 000 adhérents en 2011 et 65 salariés. Son budget annuel est d'environ 12 millions d'euros en 2010, et ses ressources proviennent intégralement et exclusivement de donateurs privés. Elle ne perçoit donc aucune subvention ni de l'État, ni d'entreprise.
Cette association, à la structure pyramidale est marquée par un fort turn-over des chargés de campagne, qui de fait ne peuvent pas s'immerger dans le fond des dossiers. L'approche choisie, donne libre cours à des extrapolations et simplifications des expertises, et surtout ne consiste jamais àse mêler de devenir acteur du changement ni à proposer des solutions constructives avec les opérateurs et les acteurs économiques, politiques et sociaux .Elle se réserve des critiques sur ce qui pourrait être interprété comme un MANQUE D’IMAGINATION en se positionnant uniquement dans le simple champ de la dénonciation « activiste ». Je vous encourage à aller visiter leur siteWEB ; vous y trouverez cette carte des risques nationaux etles recommandations de l’organisme……Et surement pas un pronostic de développement du nucléaire ! Elle le refuse totalementvous vous en doutez …..LES PROBLEMES DE RESTRUCTURATIONne figurent pas dans son programme
A SUIVRE