Dans un communiqué commun, la CGPME et l’Usgeres demandent une réforme de la représentativité patronale. Les deux organisations proposent un ensemble de mesures améliorant la représentativité patronale au niveau national interprofessionnel, notamment en prenant compte l’audience mesurée lors d’une élection nationale auprès des employeurs, afin de laisser la liberté à ces derniers de choisir l’organisation dont ils se sentent la plus proche.
Le Parti socialiste a toujours exprimé le souhait de rendre plus équitables les relations entre les PME et les grandes entreprises, et voit cette initiative comme de nature à concourir à cet objectif.
Lors des débats sur de la loi du 20 août 2008 sur la représentativité des organisations syndicales représentant les salariés, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale avait adopté un amendement pour demander aux partenaires sociaux de négocier sur le sujet. Au final, cet amendement avait été retiré. Si la présidente du Medef, Laurence Parisot, indiquait début 2008 n’être pas hostile à l’ouverture d’un débat sur le sujet, cette première ouverture n’a pas été depuis suivie d’effet.
Profondément attaché à la démocratie sociale et à son développement, François Hollande soutient le principe d’une refonte des critères permettant à des organisations patronales de premier ordre d’être pleinement associées aux négociations. Les raisons qui ont poussé à la refonte des critères de représentativité pour les organisations syndicales représentant les salariés, soutenue alors par le Parti socialiste, trouvent une suite naturelle dans cette revendication.