En 2008, à Toulon, Sarkozy avait promis de moraliser le capitalisme. En 2011, le capitalisme - version Sarkozy - continue de démoraliser les français. En 2008, à Toulon, Sarkozy avait promis la régulation du système monétaire international. Aujourd’hui, la dérégulation financière menace le système monétaire international et l’avenir de l’Euro. En 2008, à Toulon, Sarkozy avait promis à Toulon la croissance et l’emploi. En 2011, la France connaît la récession et le chômage.
Président de l’impuissance, Sarkozy a affaibli la France. Il ne la protège pas; il l’expose. L’Europe qu’il propose au Français est celle de l’austérité et de la perte de souveraineté. Elle témoigne de la faiblesse de la position de la France face à l’Allemagne. François Hollande porte un autre projet, celui d’une Europe du rétablissement des comptes publics et de la croissance, celui d’une Europe dont la Banque centrale jouerait son rôle pour sauver l’Euro.
Sarkozy promet de continuer sa politique de pressurisation des salariés pour mieux détruire des emplois.
Sur les causes de la crise, Sarkozy aurait pu évoquer l’absence de régulation des marchés financiers qu’il a longtemps lui même prônée, les erreurs que les banquiers ont commis ou encore son absence de politique de relance de l‘emploi. Il a préféré évoquer les 35 heures et le fait que les Français ne travaillaient pas assez. Une chose est sûre, les 1 millions de demandeurs d’emploi en plus depuis qu’il est au pouvoir seraient, eux, ravis de travailler plus !
Voici 10 ans que la droite est au pouvoir et elle veut toujours faire croire aux Français que si le pays va mal, c’est à cause des 35 heures.
Cet entêtement idéologique et démagogique coûte cher au pays car il est à l’origine de la loi TEPA sur les heures supplémentaires qui coûtent 4,5 milliards d’euros par an. Ce dispositif fonctionne comme une machine infernale financée par l’argent du contribuable pour détruire l’emploi. Alors qu’en Europe, notamment en Allemagne, le temps de travail a été réduit pour préserver l’emploi en pleine crise et ainsi favoriser la reprise économique, la France, elle, a favorisé l’augmentation du nombre d’heures supplémentaires alors même que l’activité s’effondrait.
Persister dans cette erreur économique majeure, dénoncée par les économistes les plus sérieux, constitue aujourd’hui l’unique proposition de Sarkozy pour relancer l’emploi dans notre pays ! S’il était, par malheur, réélu en 2012, il amplifierait cette politique inefficace et injuste, parce qu’il est idéologiquement convaincu que les salariés Français ne travaillent pas assez, sont trop payés pour ce qu’ils font et plombent la compétitivité de notre pays. S’il était, par malheur, réélu en 2012, il continuerait de mener sa politique résolument pensée et tournée contre les Français.