[Test] Batman Arkham City sur Playstation 3

Ces derniers temps, les comics ont envahit tous les médias. Ces dernières années, nous avons eu droit à au moins deux adaptations cinématographiques par an et vu leur succès, ce n’est pas prêt de s’arrêter.  Bien évidemment, cette mode a également atteint les jeux vidéo, mais malheureusement, pas toujours avec qualité. Néanmoins, il y a un héros qui a prouvé sa valeur, que ce soir sur grand écran ou sur console. Ce héros est bien évidemment Batman. Le jeu Batman Arkham Asylum avait été une surprise et une révélation pour bon nombre de gamers. Sa suite, intitulé Batman Arkham City, a été annoncée seulement quelques semaines après la sortie du premier épisode et donc, tous les fans l’attendaient au tournant. Maintenant que le titre est arrivé depuis quelques bonnes semaines, je vais pouvoir vous donner mon avis dessus.

L’histoire se déroule un an et demi après les évènements de Batman Arkham Asylum. L’asile a d’ailleurs été fermé et l’ancien directeur Quincy Sharp, maintenant devenu maire, a décidé de transformer le quartier d’Arkham City en vaste prison. Pour surveiller cet établissement, Sharp nomme Hugo Strange, un étrange psychiatre qui semble cacher bon nombre de secrets. Un jour, Bruce Wayne se fait capturer et est emmené de force dans la prison. Ce sera donc l’occasion pour lui de revêtir son costume de chevalier noir et de tenter de découvrir ce qui se trame dans ce lieu étrange.

Je vais peut être surprendre certains d’entre vous, mais le scénario est clairement le point qui m’a le plus déçu dans Batman Arkham City. Certes, l’ambiance est toujours aussi bonne et les personnages sont toujours aussi bien fichus, mais l’histoire en elle-même ne m’a pas fait sauter au plafond, loin de là. Elle est prévisible, pas franchement bien ficelée et ne présente finalement qu’un intérêt modéré pour le titre. Après, certains me diront que le scénario du premier épisode n’était pas non plus exceptionnel, ce qui est vrai. Mais personnellement, je m’attendais à une évolution, d’où ma déception. Cependant, il faut avouer que la mise en scène de l’action est toujours aussi excellente et ce, en grande partie grâce à la réalisation.

D’ailleurs, en ce qui concerne cette dernière, Batman Arkham City ne surprend pas. Les graphismes sont du même niveau que ceux du premier, ce qui est déjà bien. La patte artistique est également toujours présente et donne un coté très class’ aux décors et aux personnages. En revanche, les animations des visages ne sont vraiment pas extraordinaires. Les personnages ont le regard vide et je trouve que ça gâche un peu le plaisir de jeu. Attention, je ne parle pas des animations corporelles qui sont de très bonne qualité et ce, surtout durant les phases de combat. Malgré ce petit point négatif, je dois bien reconnaître que les développeurs ont été extrêmement soigneux avec ce titre. Apres avoir passé une dizaine d’heures à parcourir le titre, je n’ai pas eu le moindre bug de collision, chose plutôt rare pour ce genre de jeu. De plus, les petits problèmes de caméra présents dans le premier opus ont été totalement corrigés. J’ai donc parcouru la totalité du jeu sans avoir le moindre soucis technique ce qui est plutôt rare. L’ambiance sonore est quant à elle excellente. Outre la musique qui rappelle un peu les films et la série animée sur le chevalier noir, les bruitages sont également de très bonne facture. Et encore une fois, c’est au niveau des combats qu’on le remarque le mieux. Les sons émis lors des coups de poing ou de pieds sont véritablement excellent et ajoute un coté épique aux affrontements déjà bien jouissifs. Enfin, les doubleurs français ont fait du très bon travail et il est agréable de se rendre compte que certains personnages ont gardé la voix qu’on leur connaît. Par exemple, c’est le même doubleur qui double le Pingouin dans Batman Arkham City et dans le film Batman le Défi.  Mais bon, si vraiment vous voulez apprécier l’ambiance sonore à sa juste valeur, je vous conseille de mettre le jeu en anglais car les doublages originaux sont absolument fabuleux.

Maintenant que je vous ai parlé de l’aspect technique du jeu, je  vais maintenant m’attaquer au gameplay. Au niveau du contrôle de Batman, il n’y a pas de très gros changement par rapport à Arkham Asylum. Il y a bien quelques nouveautés comme notamment la possibilité de contrer jusqu’à trois adversaires en combat ou encore le fait de pouvoir planer plus efficacement, mais rien de bien extraordinaire non plus. Cependant, je ne vois pas ça comme un défaut car le gameplay du premier épisode était déjà tellement jouissif et abouti qu’aucun changement majeur n’était nécessaire. Après, là je ne vous parle que de Batman, mais le titre ne s’arrête pas là. Comme vous le savez, si vous achetez Batman Arkham City neuf, vous avez un code vous permettant de faire quelques niveaux avec Catwoman qui s’imbriquent dans l’histoire. Je ne vais pas revenir sur l’aspect quelque peu douteux du procédé qui vise clairement à contrer le marché de l’occasion puisque ce n’est pas cela qui nous intéresse ici. Ce qui nous intéresse, sont les variations vraiment bien pensées qu’apportent ces phases de jeu. En effet, si Catwoman se bat plus ou moins de la manière que Batou (le côté félin en plus), les déplacements sont quant à eux complètement différents. La demoiselle ne peut pas planer ou utiliser de grappin comme le fait son ami. En revanche, elle peut grimper au plafond, bondir de mur en mur ou utiliser son fouet afin d’atteindre des endroits inaccessibles avec un simple saut. Bref ces phases apportent une fraicheur bien venue à un gameplay qui a fait ses preuves.

Pour finir ce test, je vais vous parler de la durée de vie. Pour boucler l’aventure d’une traite, il vous faudra compter un peu moins de huit heures, ce qui est honorable. Bien entendu, vu l’aspect ouvert d’Arkham City, il y a une multitude de quêtes annexes à effectuer si on veut finir le jeu à 100%. L’ennuie est que ces quêtes deviennent très vite répétitive. Je m’explique : au départ, l’idée de base est de mettre plein de vilains emblématiques de la saga pour les missions secondaires. Il y a par exemple Bane, le Chapelier fou, l’Homme Mystère et j’en passe. Seulement, ces quêtes sont courtes, répétitives et manquent parfois cruellement d’originalité. J’ai eu la désagréable impression que les développeurs ne les avaient ajoutées que pour faire du remplissage. De plus, la ville a beau être ouverte, le scénario nous demande sans cesse de retourner dans les mêmes bâtiments et le reste n’est finalement qu’accessoire. En définitive, ces deux derniers points m’amènent à penser que les équipes de développement ont été pressées par le temps et qu’elles ont choisi la facilité. Dommage.

Conclusion : 15/20

J’ai été un peu dur lors de ce test et j’en suis conscient. Je m’attendais à une évolution par rapport à Batman Arkham Asylum et comme elle n’a pas eu lieu, j’ai donc été déçu. Je dois même dire que j’ai préféré le premier épisode à ce second et je pense que je ne m’y remettrais pas. Le scénario ne m’a pas convaincu et le monde ouvert n’a finalement rien apporté. Néanmoins, Batman Arkham City possède un gameplay aux petits oignons et une réalisation très agréable. Il reste donc un jeu d’action vraiment très intéressant mais je trouve qu’il lui manque ce petit quelque chose qui m’avait fait tant aimé le premier opus.