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Arnaud Montebourg n'a pas pointé chez Messerschmitt ce matin

Publié le 05 décembre 2011 par Bravepatrie

Joignant les actes à la parole, le jeune pamphlétaire socialiste ne serait pas rentré de permission hier soir. M. Montebourg avait violemment critiqué les conditions de travail dans les usines Messerschmitt, où un grand nombre de Français accomplissent leur devoir européen. François Fillon a déploré cette désertion, qui survient le même jour qu’une visite de la Chancelière allemande à Paris.

D’économique, la crise est en passe de devenir diplomatique.
Avec d’autres ténors de la gauche, le député de Saône-et-Loire avait la semaine dernière ironisé sur la proximité affichée entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel : « Si Hitler était arrivé à Montoire avec un ours en peluche, Pétain lui aurait fait la bise. »
Ces propos ont été particulièrement mal perçus à Berlin, dans un contexte déjà tendu par la tentative récente de sabotage d’un train nucléaire allemand par des militants écologistes.

A droite, un bouc émissaire. Au centre, une Allemande. On le voit, il est difficile de se tromper.">

A droite, un bouc émissaire. Au centre, une Allemande. On le voit, il est difficile de se tromper.

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A droite, un bouc émissaire. Au centre, une Allemande. On le voit, il est difficile de se tromper.

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A droite, un bouc émissaire. Au centre, une Allemande. On le voit, il est difficile de se tromper.

Le Premier ministre François Fillon a tenté de limiter les dégâts ce week-end en appelant la classe politique française à faire preuve de sang froid. « Je ne me souviens pas avoir entendu nos collègues socialistes critiquer le pacte germano-soviétique », a-t-il ainsi déclaré hier dans le Val d’Oise.
Si toute crise est peuplée de boucs émissaires à ses marges, M. Fillon semblait sincèrement surpris que les Allemands tiennent aujourd’hui ce rôle. Un effort pédagogique remarquable avait en effet été entrepris dès 2008 pour démontrer aux Français que nous voisins d’Outre-Rhin étaient plus travailleurs, plus propres et plus polis qu’eux.
Le gouvernement ne dispose donc que de quelques heures pour corriger le tir : Mme Merkel se rendra à Paris ce midi et exigera des gages de bonne volonté.
En réunion de crise depuis l’aube, Claude Guéant devrait s’exprimer à la mi-journée et rappeler que la France dispose d’importantes ressources en boucs émissaires extra-européens. Une rumeur propagée par Twitter indique par ailleurs que le ministre de l’Intérieur serait prêt à livrer les Roms à l’Allemagne si les négociations se faisaient difficile.

La semaine dernière, M. Montebourg semblait encore heureux au travail.">

La semaine dernière, M. Montebourg semblait encore heureux au travail.

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La semaine dernière, M. Montebourg semblait encore heureux au travail.

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La semaine dernière, M. Montebourg semblait encore heureux au travail.

Outre ce refroidissement de mauvais augure des relations franco-allemandes, l’absence de M. Montebourg à son poste de travail ce matin soulève un problème humanitaire bien concret.
Dans le cadre de la lutte européenne contre la crise, la France avait en effet accepté d’envoyer 350000 allocataires du RSA en apprentissage en Allemagne. Or la convention collective établie à l’époque stipule que l’employeur exécutera dix otages pour chaque journée de travail indûment chômée. Il se réserve de plus le droit de ne pas verser de prime de mille euros à ses employés en fin d’année.
« C’est triste, mais cette convention est valide, » souligne-t-on au Medef. « Elle est rédigée selon notre modèle standard. La Krise, große Malheur. »

M. Montebourg est garant de la sûreté de dix vies humaines, et s’il ne rejoint pas l’Allemagne dans la journée il aura du sang sur les mains.
Mais il y a plus grave : si demain d’autres choisissent de remettre en cause le modèle économique allemand et son adoption par la France, cette dernière est assurée de perdre la guerre contre la dette, ce qui signifierait la fin du monde.

Les heures qui viennent sont cruciales pour l’Europe : Arnaud Montebourg rejoindra-t-il son usine à Berlin ? Un Jacques Doriot émergera-t-il du Parti Socialiste pour sauver son honneur ? La ligne Maginot tiendra-t-elle ?
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