Il y a de quoi être interloqué en voyant le nom de ce trio new-yorkais. Décomplexé vous dites ? Oui certainement, à l’image leur musique hip-hop qui se fiche éperdument des codes. Will.I.Am des Black Eyed Peas disait que l’avenir du hip-hop était dans les clubs, soit, mais de là à travestir sa musique avec des productions au rabais vulgairement dance?
Relax des Das Racist, dont l’album vient tout juste de sortir en France, ne répond à aucun conformisme, voguant entre pop, rock, electro et new-wave. Leur single « Michael Jackson » résume à lui seul leur philosophie club music déjanté, mais ce serait une grossière erreur de se limiter ce titre démentiel. Les trois rappeurs Heems, Kool A.D. et Dap font aussi dans le punk-disco (« Girls« ), dance-pop eighties (« Celebration » est un subtil clin d’œil au premier album de Madonna) et pourquoi pas le chant hindou (« Punjabi Song« ). Pour expliquer cet éclectisme, il faut regarder du côté des producteurs : El-P de Def Jux (« Shut Up, Man« ), le génial Diplo (« Happy Rappy« ), Francis Farewell Starlite sans The Lights et Rostam Batmanglij de Vampire Weekend (« The Trick« ).
Les gens qui ont trouvé Theophilus London trop policé seront tout joyeux à l’écoute de cet album rap pas du tout comme les autres.