Miège
Hausse des complémentaires santé, bonus-malus sur les appareils ménagers. Le cri d’indignation d’une contribuable de la « classe moyenne ».
Déception, morosité, la dépression nous guette et le gouvernement ne cesse d’innover dans les nouvelles taxes qui nous désespèrent d’avantage.
Cet État-vampire préfère dépouiller Pierre, le contribuable docile que l’on tond sans scrupule, pour habiller Paul d’un costume gratuit au motif de la solidarité.
L’œil larmoyant et la main sur le cœur, celui-ci a créé la CMU puis la CMU-C (C pour complémentaire) et comme cela ne suffisait pas, l’ACS (l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé) ; oui vous avez bien lu ! En 2000, il s’agissait d’une « contribution » de 1,78% imposée par l’État aux assureurs santé ; au 1er janvier 2011, elle s’est muée en taxe et s’élève actuellement à 6,27% .
Qui paye ?
L’ACS s’additionne à la taxe sur les contrats « solidaires et responsables » qui passe de 3,5% à 7%. Nous l’avons compris, cette augmentation de la pression fiscale sur les complémentaires santé, va automatiquement entraîner une hausse des cotisations des ménages. Concrètement pour une cotisation de 100 €, les mutuelles doivent désormais prélever 113,27 € et reverser 13,27 € à l’État(1).
Nous n’avons pas fini de nous sentir « pris à la gorge », le nez chatouillé par une moutarde de plus en plus forte.
En effet, la dernière trouvaille de Madame le ministre de l’Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, c’est la mise en place début 2012, d’un bonus-malus sur les appareils ménagers, destiné à aider les ménages défavorisés à acheter des réfrigérateurs peu gourmands en énergie. Les Français paieront donc plus cher leurs appareils.
L’objectif étant de financer « des bons d’achats pour les foyers les plus pauvres ». Ce dispositif devrait profiter à deux millions de ménages Incroyable mais vrai, après l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé, voici venir l’aide à l’acquisition d’un appareil ménager (2) !
Pierre n’a pas fini de se sacrifier sur l’autel d’un « État « nounou » qui nous borde, nous protège, nous indique la conduite à tenir et qui nous promet un monde propre, sans risque, tolérant et solidaire »*
Geneviève Frixon
Sources : (1) Mutuelle Générale ; (2) Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie ; (3) « La grande Nurserie » par Mathieu Laine.
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